Lorsqu’elle s’est rendue en Normandie pour pêcher avec un ami, la victime ne se doutait pas qu’elle allait vivre une expérience cauchemardesque.
Les faits se sont déroulés dans la soirée du 4 au 5 mai. Venu participer à une partie de pêche dans l’Orne, un homme originaire de la région parisienne passe la soirée dans plusieurs bars de la commune d’Argentan, une ville de plus de 10 000 habitants située à une quarantaine de kilomètres au nord d’Alençon.
Sous l’emprise de l’alcool après avoir écumé plusieurs débits de boisson, il ne se souvient plus où il a garé son véhicule. Il rencontre alors un individu d’une trentaine d’années avec lequel il engage la conversation. Ce dernier lui propose de l’aider à retrouver sa voiture.
Les deux hommes passeront finalement trois heures ensemble en discutant et en écoutant de la musique jusqu’à ce que la situation s’envenime brusquement. Sans crier gare, le trentenaire sort un couteau avec lequel il frappe la victime au visage à plusieurs reprises avant de lui dérober ses clés, son portefeuille et son téléphone portable. Si elle parvient finalement à s’échapper, la victime sera rattrapée par son agresseur qui lui assènera de nouveaux coups de couteau en l’injuriant : « Tu n’es qu’un sale Blanc de Français, dès le début je savais que j’allais te dépouiller ! »
Le suspect interpellé deux jours après les faits
Le malfaiteur l’oblige ensuite à se rendre à un distributeur pour y faire deux retraits de 150 euros avant de prendre la fuite. La victime parviendra enfin à prévenir la police, fournissant une description très précise de son assaillant avant de préciser qu’il a oublié un mégot dans son véhicule. En analysant les bandes des caméras de vidéosurveillance installée aux abords du distributeur de billets, les enquêteurs découvriront qu’elles laissent apparaître clairement le visage de l’agresseur. Autant d’éléments qui leur permettront d’identifier le suspect avant de l’interpeller le 7 mai. Lors de la perquisition de son domicile, la police mettra également la main sur le couteau, dotée d’une lame de 21 cm, utilisé le soir de l’agression.
« Tu n’es qu’un sale blanc de Français » : 8 ans de prison ferme pour une violente agression raciste dans l’Orne (61). L’agresseur a assené 9 coups de couteau au visage de sa victime https://t.co/wc77Q9vDcF
— Association OLRA (@OLRA_asso) July 26, 2019
Jugé ce mercredi par le tribunal correctionnel d’Argentan, Mehdi O. se montre peu disert. Interrogé par la présidente, il affirme que la victime voulait lui vendre de la drogue.
Il serait alors rentré chez lui pour y récupérer de l’argent liquide et des bières avant de retrouver l’homme qu’il venait de rencontrer ce soir-là, celui-ci lui présentant deux sachets de cocaïne. Le prévenu assure qu’il a ensuite tenté de dérober les deux sachets, la victime réagissant en lui portant des coups. Pour se défendre, Medhi O. aurait sorti son couteau avant de poignarder le Parisien au visage plusieurs fois. Il niera également les injures racistes qui lui sont reprochées.
Un lourd casier judiciaire
Habitué des prétoires, Medhi O. possède un casier judiciaire bien rempli avec pas moins de douze condamnations – dont huit pour des faits de violence – entre 2002 et 2004. L’expertise psychiatrique demandée par la justice révèlera « des troubles du comportement de type psychopathiques » et« une violence physique désinhibée par [la] consommation d’alcool » chez le suspect, rapporte le site actu.fr.
Soulignant le « passé pénal lourd » du prévenu, « qui enchaîne incarcération sur incarcération sans jamais rester libre au moins une année », l’avocat général demandera au tribunal de condamner Medhi O. à une peine de 10 ans de prison avec mandat de dépôt.
Il requerra également la levée des deux sursis déjà prononcés à l’encontre de l’accusé dans le cadre d’autres affaires, ainsi que le retrait de ses crédits de remise de peine, l’interdiction de paraître dans le département de l’Orne pendant 5 ans et l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans avec inscription au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (Finiada).
Le tribunal condamnera finalement Mehdi O. à une peine de 8 ans de prison et prononcera la révocation de ses sursis, ainsi que l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans avec inscription au Finiada.
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