La compagnie de Mortagne-au-Perche (Orne) a une nouvelle personne à sa tête depuis début août 2021 : Magdaléna Mouny, âgée de 39 ans, est la première femme à prendre ce poste de commandant. Elle a désormais 119 personnes sous ses ordres.
À 39 ans, Magdaléna Mouny est mère de deux enfants majeurs et dispose d’un CV bien rempli et varié. Elle est devenue la première femme à prendre le poste de commandant, succédant au capitaine Camille Sallé, muté à Issy-les-Moulineaux. « J’ai un peu pris l’habitude à force d’être la première femme à passer à tel ou tel endroit », remarque auprès de nos confrères du journal local La Perche la nouvelle capitaine. « Toutefois je n’ai jamais senti de réelle différence de traitement jusqu’à maintenant », assure-t-elle.
Après avoir commencé dans la gendarmerie en tant que gendarme volontaire en 2006, Magdaléna Mouny est passée de l’État-major au civil avant de revenir à la gendarmerie. Elle a été nommée à Châteaulin (Finistère), avant de devenir capitaine adjointe de la compagnie de La Flèche (Sarthe), puis de devenir directrice de ressources humaines de la commune d’Ergué-Gabéric près de Quimper (Finistère) où elle a géré une équipe de 130 fonctionnaires.
Cette « Bretonne d’adoption » originaire de Champagne-Ardenne a aussi été officier adjoint au commandement à la commission des recours des militaires dans l’organisme Interarmées jusqu’à sa nomination récente à la tête de la compagnie de Mortagne-au-Perche.
La capitaine Mouny est heureuse d’avoir été nommée en Normandie puisque son souhait a été entendu : « Je voulais connaître la troisième grande région de l’Ouest », explique-t-elle à Ouest-France.
Une compagnie à taille humaine
Le nouveau défi que Magdaléna Mouny a commencé à relever l’amène à commander une compagnie de 119 personnes, une compagnie « à taille humaine ». Elle s’en réjouit : « C’est exactement ce que je voulais pour avoir le temps d’être au plus près des équipes. »
En effet, la nouvelle arrivante estime que « la fonction contact est une des grandes missions de la gendarmerie ». Elle ajoute que « cela passe par la présence sur le terrain ». Concrètement, elle planifie « poursuivre les réunions avec les élus, le contact avec la population, la mise en place de dispositifs avec les communes contre la délinquance, par exemple ».
Décontractée, la militaire aime bien plaisanter et reste accessible en pratiquant des loisirs communs à bien des Français. « J’aime bien jardiner, faire de balades en forêt. J’ai également profité des confinements pour retaper des meubles anciens. Moins jeter et recycler ce qui peut l’être, ça me plaît bien », explique-t-elle.
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