Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président américain Joe Biden ont dénoncé les viols et atrocités commises à l’encontre des femmes israélienne et ont exhorté à « condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas ». Par ailleurs, le Hamas a drogué des otages avant leur libération pendant la trêve pour qu’ils aient l’air « apaisés et heureux », a affirmé mardi une responsable du ministère israélien de la Santé.
Joe Biden a appelé mardi à « condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas », lors d’une rencontre destinée à lever des fonds pour sa campagne à Boston.
Le Hamas a fait « souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles »
« Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles » lors de l’attaque du 7 octobre, a dit le président américain, en évoquant les « affreux témoignages sur l’inimaginable cruauté » subie ce jour-là. « Des rapports font état de femmes violées – à plusieurs reprises – et de leur corps mutilé alors qu’elles étaient encore en vie, de cadavres de femmes profanés, de terroristes du Hamas infligeant autant de douleur et de souffrance que possible à des femmes et à des jeunes filles avant de les assassiner. C’est épouvantable », a décrit Biden.
« Mettre fin aux violences contre les femmes et aux agressions sexuelles est l’un des combats de ma vie » a-t-il poursuivi. « Nous devons tous – gouvernements, organisations internationales, société civile et monde économique – condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas », a-t-il exigé.
Mardi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a condamné les groupes de défense des droits de l’homme, les groupes féministes et l’ONU pour ne pas avoir dénoncé les viols et les atrocités de l’organisation terroriste Hamas envers les femmes israéliennes. Lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, M. Netanyahu s’exprimant alors en anglais, a déclaré : « Je m’adresse aux organisations de défense des droits de la femme, aux organisations de défense des droits humains : vous avez entendu parler du viol de femmes israéliennes, d’atrocités horribles, de mutilations sexuelles ? Où diable êtes-vous ? » a-t-il demandé. « J’attends de tous les dirigeants civilisés, des gouvernements, des nations qu’ils s’élèvent contre cette atrocité ».
« Le viol est utilisé comme une arme de guerre »
La ministre française chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard, a dénoncé mercredi « les viols de masse » qui ont été commis « sur les femmes israéliennes » lors des attaques menées par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre.
« Il ne faut pas hésiter une seconde à reconnaître les viols de masse réalisés sur les #femmes israéliennes. Certaines ont été mutilées. »@BCouillard33 ,Ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, au micro de @C_Barbier pic.twitter.com/wIvqiyr9Pw
— RADIO J (@RadioJFrance) December 6, 2023
Il « ne faut pas hésiter une seconde à reconnaître les viols de masse qui ont été réalisés sur les femmes israéliennes. Certaines ont été mutilées », a déclaré Mme Couillard interrogée sur Radio J. « Le viol est utilisé comme une arme de guerre quels que soient les conflits », a dit la ministre, jugeant « insupportable de faire des différences en fonction des conflits, de l’origine des personnes qui peuvent les subir ».
L’attaque de l’organisation terroriste Hamas en Israël le 7 octobre a fait 1200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.
Les otages drogués pour qu’ils semblent «heureux» à leur libération
Devant le Parlement israélien, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère, a déclaré que des calmants de type Rivotril (connu sous le nom de Clonex en Israël) avaient été donnés à des otages, capturés lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
« Ils leur ont donné des pilules de Clonex pour qu’ils aient l’air apaisés et heureux avant d’être remis [au Comité international de] la Croix-Rouge », a-t-elle déclaré devant la commission de la Santé, sans préciser si cela avait été établi d’après des analyses sanguines ou des témoignages. « Ils leur ont aussi donné un peu plus à manger juste avant leur libération pour qu’ils sortent de captivité en meilleure forme », a-t-elle ajouté. Elle n’a pas précisé le nombre d’otages concernés.
La semaine de trêve a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens échangés contre 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël, dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas, conclu sous l’égide du Qatar, principal médiateur. Cinq otages avaient en outre été libérés avant la trêve. D’après l’armée israélienne, 138 otages sont toujours retenus à Gaza.
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