Le procès à huis clos du prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X jugé pour viols et agressions sexuelles sur une trentaine de victimes s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Vendée à La Roche-sur-Yon.
Pierre de Maillard, 55 ans, cheveux bruns rasés de près, est entré dans la cour d’assises le regard dans le vide, évitant de croiser celui des victimes, a constaté un correspondant de l’AFP.
« On est face à quelqu’un auquel il est reproché d’être un pédophile en série, sur 25 années, avec la circonstance aggravante de sa qualité de personne ayant autorité, en l’occurrence d’être ecclésiastique », a résumé Lionel Béthune de Moro, avocat des parties civiles.
Procès à huis clos
Au début de l’audience, les parties civiles ont demandé à ce que le procès, prévu jusqu’au 2 juin, se tienne à huis clos.
Pierre de Maillard était en poste au prieuré Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Germain-de-Prinçay (Vendée) lorsque l’affaire a éclaté en octobre 2020, trois mois après le dépôt de deux premières plaintes.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X aux côtés des victimes
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) « s’est portée partie civile pour être aux côtés des victimes qui ont vécu des faits abominables, pour les soutenir », a expliqué lundi l’avocate de la FSSPX, Solange Doumic.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui n’est pas reconnue par l’Église, « a été aussi abusée par ce prêtre (…) qui a réussi à les tromper », a ajouté M. Doumic, précisant que « M. de Maillard a été exclu de la Fraternité Saint-Pie X » et que « les prêtres de la Fraternité sont révoltés profondément, et sont tous, de tout cœur avec ceux qui souffrent aujourd’hui ».
M. de Maillard encourt vingt ans de réclusion criminelle.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.