Un billet publié ce week-end par une association de soutien aux forces de l’ordre a suscité la polémique.
Depuis quelques jours, un billet publié sur Facebook par l’association Hors Service – un collectif fondé il y a quelques années par des policiers en disponibilité qui soutient les forces de l’ordre et revendique environ 5000 militants et sympathisants – au lendemain de la manifestation contre la proposition de loi sur la sécurité globale qui a eu lieu à Paris le samedi 5 décembre fait couler beaucoup d’encre.
Alors que 67 policiers et gendarmes – dont 48 à Paris – ont été blessés samedi dernier lors des manifestations organisées dans plusieurs villes de l’Hexagone selon le bilan de Gérald Darmanin, le collectif Hors Service a vigoureusement dénoncé les violences commises par les « miliciens d’extrême gauche » qui infiltrent régulièrement les rassemblements pour casser, piller et s’en prendre aux forces de l’ordre.
Bilan définitif de la journée d’hier :
95 interpellations.
Parmi les blessés, 67 policiers et gendarmes dont 48 à Paris. Je leur apporte tout mon soutien. https://t.co/n3PgzfztPR— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 6, 2020
Pour l’association, la sauvagerie de certaines attaques subies par les policiers et les gendarmes devrait notamment leur permettre de riposter avec leurs armes à feu lorsque l’état de légitime défense est caractérisé.
« La peur changera de camp et l’ordre et la discipline reviendront dès lors que les sauvages entendront résonner la détonation létale de la 9mm d’un Sig Sauer. L’état de légitime défense, ça fait bien longtemps que nous y sommes ! Cessons d’épargner ces miliciens d’extrême gauche. Face aux bombes, face aux mortiers, face aux cocktails Molotov, face aux marteaux et aux pavés, fini le LBD. Ouvrons le feu ! » écrit l’association Hors Service.
La publication a finalement été supprimée des réseaux sociaux dans la matinée du lundi 7 décembre.
Dans la foulée, le collectif Hors Service a diffusé un communiqué de presse destiné à adresser les critiques dont le billet a fait l’objet, expliquant notamment que celui-ci avait été retiré à cause de « la manipulation et la déformation », mais aussi du fait d’un « déferlement de propos haineux, anti-police, anti-France, anti tout provenant de l’extrême gauche ».
« La publication est claire, à aucun moment elle n’appelle à tirer dans la foule, comme l’extrême gauche le relaie et veut le faire croire. En droit, la légitime défense est claire, nette et précise. Les milices d’assassins qui cherchent à tuer du flic sont la cible du propos. C’est écrit noir sur blanc. Aucun appel au meurtre de notre côté. Seulement un appel à la survie de nos camarades face à ceux qui veulent les tuer. Ces minorités ultraviolentes d’extrême gauche qui plongent notre majorité silencieuse et travailleuse dans le chaos », précise le communiqué.
D’après Le Parisien, la Direction générale de la Police nationale (DGPN) aurait saisi le parquet dans l’après-midi du lundi 7 décembre dans le cadre de l’article 40 du Code de procédure pénale qui exige que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit » le signale « sans délai au procureur de la République ».
« Nous ne sommes que des patriotes et militons pour une police au service du peuple »
Contacté par la rédaction de 20 Minutes, l’administrateur de la page Facebook de l’association Hors Service est revenu sur les critiques dont le billet publié ce dimanche a fait l’objet, réaffirmant la position du collectif face aux attaques particulièrement violentes dont les policiers peuvent être la cible.
« Assimilés à un groupe d’extrême droite par les bien-pensants aux raccourcis faciles, nous ne sommes que des patriotes et militons pour une police au service du peuple, de cette majorité silencieuse qui n’en peut plus de ces minorités violentes et bruyantes absolument pas représentatives de notre France », a d’abord rappelé l’administrateur de la page.
« Si une certaine minorité pense qu’il est plus logique de voir un policier décéder le crâne fracassé par un marteau ou le visage explosé par une bombe artisanale plutôt que de voir un milicien d’extrême gauche touché par une balle, c’est son problème », a-t-il ajouté.
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