Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles, Lydia Guirous est revenu sur le Pacte mondial sur les migrations approuvé au nom de la France par Emmanuel Macron.
Porte-parole des Républicains depuis l’an dernier, l’ancienne militante du Parti radical valoisien s’est confiée à propos du texte très controversé qui vient d’être ratifié par plus de 150 pays – dont la France – au cours d’un ultime vote devant l’Assemblée générale de l’Onu.
Critique, Lydia Guirous estime que l’adoption du Pacte mondial sur les migrations aurait dû faire l’objet d’un grand débat national. La jeune femme regrette qu’il ait été ratifié en catimini par le chef de l’État.
« […] Il y a surtout la volonté d’esquiver, de louvoyer pour éviter de parler des sujets de l’immigration ou de l’islamisme qui préoccupent les Français, comme beaucoup de peuples d’Europe d’ailleurs », explique-t-elle dans les colonnes de Valeurs actuelles.
« La question que l’on doit se poser est : pourquoi ce texte ne fait pas l’objet d’un débat national ? Pourquoi est-il ratifié dans le dos des Français, sans même un débat parlementaire ? »
Pour la native de Tizi Hibel, en refusant de mettre le sujet de l’immigration « sur la table », le président de la République « a méprisé la volonté des Français ».
« Emmanuel Macron, en refusant un débat national sur l’immigration, en se contredisant d’ailleurs à quelques jours d’intervalle, démontre à quel point le logiciel macroniste est un logiciel de gauche. Un logiciel de la lâcheté et du politiquement correct sur les questions migratoires », ajoute Mme Guirous.
« Un risque majeur pour notre identité »
Interrogée sur la manière dont certains médias ont choisi de présenter le Pacte mondial sur les migrations, préférant mettre systématiquement en avant les aspects favorables en prenant soin d’occulter les inconvénients, la porte-parole des Républicains n’a pas hésité à dénoncer le manque d’esprit critique de plusieurs journalistes :
« Nous vivons une période étrange où tout ce qui n’est pas dans la droite ligne de la pensée dominante est qualifié de fake news. À croire que l’esprit critique dans la patrie de Voltaire n’a plus le droit de cité. »
« Je maintiens que le Pacte de Marrakech promeut une vision immigrationniste et présente en cela un risque majeur pour notre identité. »
Pour Lydia Guirous, « la souveraineté migratoire de la France a été ligotée par un ensemble de normes juridiques et jurisprudentielles ». La jeune femme de 33 ans va jusqu’à affirmer que « ce sont en réalité les passeurs qui décident qui entre en France. »
« Choisir qui nous souhaitons accueillir »
« Le diable se cache dans les détails de ce texte. D’ailleurs, son article 32 enjoint à ‘promouvoir le respect mutuel des cultures, des traditions et des coutumes entre les communautés d’accueil et les migrants’ », ajoute-t-elle.
« Comment voulez-vous, sur la base de ce relativisme culturel, que nous puissions lutter contre l’excision, les mariages forcés, ou le voile intégral ? Comment voulez-vous que l’on puisse dire une chose simple et de bon sens comme : ‘C’est à celui qui arrive de s’adapter’, et ainsi faire respecter notre mode de vie ? »
La petite-nièce de l’écrivain franco-algérien Jean Amrouche estime que la France se doit de défendre sa culture et son patrimoine.
« Notre civilisation ne doit pas accepter les ‘traditions’ ni les coutumes qui écrasent les femmes, les obligent à se couvrir de noir de la tête aux pieds et à raser les murs. »
« Nous devons au contraire choisir qui nous souhaitons accueillir. La France délivre deux fois plus de titres de séjour qu’il y a vingt ans alors que nos capacités d’intégration sont saturées et que le communautarisme représente un danger majeur pour notre cohésion nationale », conclut la jeune femme.
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