Tandis que le chef de l’État avait prévu de se rendre à Marrakech en personne pour approuver le Pacte sur les migrations, il a finalement décidé d’envoyer le secrétaire d’État aux affaires étrangères pour le représenter.
Les 10 et 11 décembre, Emmanuel Macron était censé participer à la conférence intergouvernementale organisée à Marrakech.
Une grand-messe pendant laquelle plus de cent pays doivent approuver formellement le Pacte mondial sur les migrations.
D’après Libération, le président de la République française a finalement décidé de ne pas se rendre lui-même à Marrakech pour approuver le texte.
Une tâche qu’il devrait déléguer à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État aux affaires étrangères qui représentera la France pendant la conférence.
Selon les informations du quotidien, le désistement d’Emmanuel Macron aurait suscité « une grande déception » du Maroc, qui considère cette manifestation comme un « moment historique ».
Un Pacte contesté
Très controversé, le texte élaboré sous l’égide de l’Onu est destiné à faciliter « les migrations sûres, ordonnées et régulières » et à améliorer « la protection des droits de l’homme des migrants ».
D’après l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), il repose sur le principe que « la migration doit être considérée comme mutuellement bénéfique pour toutes les parties intéressées », à savoir les pays d’accueil, les pays de départ et les migrants eux-mêmes.
Les adversaires du texte estiment qu’il encourage le développement de flux migratoires incontrôlés. Ils lui reprochent également de présenter l’immigration comme un phénomène irréversible et nécessairement bénéfique, en omettant d’évoquer ses inconvénients.
C’est notamment le cas d’Éric Ciotti (LR), qui considère que « l’immigration n’est pas une chance, mais d’abord un drame. [… ] Un drame humain pour ceux qui doivent quitter leur terre, un drame social et identitaire pour les pays qui voient entrer sur leur sol des millions d’immigrés qui, souvent, ne parlent pas notre langue et auxquels nous n’avons ni travail, ni logement, ni avenir serein à proposer ».
Bien que le Pacte sur les migrations soit « non contraignant », ses opposants soulignent que les juridictions des pays signataires pourront fonder leurs arbitrages futurs en fonction des normes définies par le texte, leur conférant progressivement une valeur contraignante.
Plusieurs voix se sont aussi inquiétées des dispositions prises par le texte à l’égard des médias et de la presse.
Le Pacte sur les migrations encourage en effet les États à sensibiliser « les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente ».
Pour ce faire, le texte recommande de mettre en place « des normes déontologiques pour le journalisme et la publicité », mais aussi de cesser « d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants ».
Des mesures qui tendent à promouvoir et à relayer un discours uniforme sur la question des migrants selon les adversaires du document.
De nombreuses défections
Plusieurs pays ont annoncé qu’ils ne se rendraient pas à la conférence organisée à Marrakech pour valider le Pacte sur les migrations.
C’est notamment le cas d’Israël, des États-Unis, de l’Australie, de l’Autriche, de la Suisse, de l’Italie, de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Bulgarie, de la Slovaquie, de l’Estonie, de la Lettonie et de la République dominicaine.
Selon un sondage réalisé par le Journal du dimanche début décembre, 8 Français sur 10 estiment que la France ne doit pas accueillir davantage de migrants.
Retrouvez l’intégralité du projet de document final du Pacte sur les migrations ici.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
VIDÉO RECOMMANDÉE :
Ciotti (LR) appelle Macron à ne pas signer le Pacte de l’ONU sur les migrations
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.