Une Pakistanaise accuse son mari de l’avoir battue et rasée pour avoir refusé de danser pour lui et ses amis. L’affaire suscite de nouvelles inquiétudes quant à la sécurité des femmes dans le pays.
Asma Aziz de Lahore au Pakistan, a fait la une des journaux après avoir publié une vidéo sur les médias sociaux montrant sa tête rasée et son visage meurtri. Son mari, Mian Faisal, et une servante sont tous deux en garde à vue. M. Faisal a nié avoir torturé sa femme.
Dans sa vidéo publiée le 26 mars, Asma Aziz déclare avoir été torturée deux jours plus tôt, après avoir refusé de danser devant les amis de son mari qui se trouvaient chez eux dans le quartier huppé de la Defense Housing Authority (DHA).
Disgusting! A woman in Lahore, who identified herself as Asma Aziz was tortured and her head was shaved by her husband just because she refused to dance in front of his friends. She was stripped, beaten with pipes & threatened with death.@BushraGohar @odysseuslahori @marvisirmed pic.twitter.com/yOe2S73Lnf
— timesofpakistan (@timesofpak123) 27 mars 2019
« Il a pris mes vêtements devant ses serviteurs. Les serviteurs me tenaient pendant qu’il me rasait les cheveux et les brûlait. Mes vêtements étaient ensanglantés. J’ai été attachée et suspendue. Il a menacé de me pendre nue,« a-t-elle.
Selon un tweet d’Amnesty International, un « changement systémique » est nécessaire.
While we are glad that strong and swift action has been taken against the torturers of Asma Aziz, we note with dismay the alarming rise in reported cases of violence against women. Systemic change to protect women is necessary. Action can’t only be taken on a case-by-case basis. pic.twitter.com/IQSOEpMUd9
— Amnesty International South Asia (@amnestysasia) 28 mars 2019
Dans cette même vidéo, elle affirme s’être immédiatement rendue au commissariat pour porter plainte mais que les policiers auraient tardé à agir. Ce que la police a nié, assurant s’être rendue au domicile du couple dès le dépôt de la plainte en trouvant porte close.
La police n’a agi que lorsque la vidéo a été portée à la connaissance du vice-ministre de l’Intérieur, Sheheryar Afridi, qui a ordonné aux policiers d’intervenir.
Took notice and chkd – my office was informed by SHO PS Kahna Lahore: Police has registered FIR and arrested both accused & booked under sections 337-v and 506. Medical report of the woman is awaited. One of the arrested is Faisal her husband pic.twitter.com/M3yMN4wlUU
— Shireen Mazari (@ShireenMazari1) 27 mars 2019
Mian Faisal et l’un de ses domestiques, Rashid Ali, ont été arrêtés le lendemain. Un rapport médical préliminaire a révélé plusieurs ecchymoses, enflures et rougeurs sur les bras, sur les joues et autour de l’œil gauche de Mme Aziz.
Dans des documents déposés à la police de Lahore, les avocats ont affirmé que l’affaire avait provoqué « une plus grande agitation et une plus grande anxiété dans la société ».
Selon la version des faits de M. Faisal, son épouse a commencé à se couper les cheveux sous l’influence de drogues et se serait blessée par elle-même.
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