« Panama Papers » : l’implication de l’élite politique chinoise

12 avril 2016 07:13 Mis à jour: 13 avril 2016 10:47

« Panama Papers », une base de donnée de 11 millions de fichiers récemment divulguée, a révélé que les hauts responsables politiques du monde entier sont impliqués dans des transactions du monde opaque de la finance offshore. Dans la longue liste de dirigeants de différents pays on trouve les noms de plusieurs hauts responsables du Parti communiste chinois (PCC).

Selon un rapport publié par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) le 6 avril dernier, le dirigeant chinois Xi Jinping, les membres du Comité permanent du Politburo Liu Yunshan et Zhang Gaoli, l’ancien vice-président chinois Zeng Qinghong et d’autres hauts responsables se sont avérés avoir tous des parents qui avaient acquis des sociétés offshore par l’intermédiaire de Mossack Fonseca – un cabinet d’avocats panamien aidant les potentiels clients à créer des sociétés écran offshore. ICIJ est l’un de nombreux médias qui a examiné en 2015 les documents divulgués de la société panaméenne.

Deng Jiagui, le beau-frère de Xi Jinping, avait trois sociétés enregistrées sous son nom : Supreme Victory Enterprises Ltd., Best Effect Enterprises Ltd. et Wealth Ming International Ltd.

Supreme Victory a été dissoute en 2007 et les deux autres sociétés sont devenues inactives en 2012 après que Xi Jinping soit devenu dirigeant du PCC.

Il semble que Deng Jiagui ait décidé à renoncer à ses actifs à l’étranger sous le motif des considérations politiques. Il aurait fait une démarche similaire concernant le plus grand promoteur immobilier chinois.

Lors d’un discours à l’Université de Harvard  en octobre dernier, Wang Jianlin, président de Dalian Wanda Group, a déclaré que la famille de Deng Jiagui détenait des actions de sa société depuis six ans, mais les a vendus avant que la société soit devenue publique, manquant ainsi l’occasion d’accroitre ses avoirs.

Cela correspond aux reportages circulant dans la presse chinoise à l’étranger qui expliquent que lorsque Xi Jinping était en train d’être promu au poste du dirigeant du Parti, il avait rassemblé les membres de sa famille pour leur dire de sortir des affaires – probablement afin de se protéger lui-même contre les contrecoups politiques subis par ceux dont les membres de la famille avaient été impliqués dans la corruption.

Les parents de Liu Yunshan, Zhang Gaoli et Zeng Qinghong ont gardé leurs actifs offshore alors qu’ils occupaient des postes des haut responsables.

Par exemple, Jia Liqing, la belle-fille du patron de la propagande du PCC Liu Yunshan, est actionnaire et administratrice de Ultra Temps Investment, une société fictive établie dans les îles Vierges britanniques en 2009.

Depuis deux décennies, Jia Chunwang, père de Jia Liqing, occupait des postes de dirigeant dans les sphères de la sécurité et du judiciaire : il était ministre de la Sécurité d’État de 1985 à 1998, ministre de la Sécurité publique de 1998 à 2002 et procureur général, un poste équivalent au procureur général des États-Unis, de 2003 à 2008.

Lee Shing Put, le beau-fils du vice-premier ministre Zhang Gaoli, est actionnaire de trois sociétés créées dans les îles Vierges : Zennon Capital Management, Sino Reliance Networks Corporation et Glory Top Investments Ltd.

Zeng Qinghuai, frère cadet de Zeng Qinghong, était le directeur de l’Association chinoise d’échanges culturels (China Cultural Exchange Association), une société créée initialement à Niue et re-domiciliée en 2006 à Samoa.

Version anglaise : Latest Panama Papers Report Implicates Elite Chinese Politicians

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