Le député de La République En marche (LREM) et chef d’entreprise Sylvain Maillard, épinglé dans les « Pandora papers » pour avoir été lié à une structure aux Seychelles, a défendu mardi son « intégrité », affirmant avoir été « victime d’une usurpation d’identité en 2010 ».
Dans son édition de ce mercredi 6 octobre, le quotidien Le Monde révèle que l’élu de Paris a été l’associé à hauteur de 25% d’une société écran seychelloise pour la vente en ligne de toupies « Beyblade » importées d’Asie, à la mode dans les cours de récréation il y a quelques années. L’associé de M. Maillard, seul à avoir été retrouvé à l’époque, a été condamné pour contrefaçon et préjudice commercial en 2014.
Cet associé assure lui-même au Monde avoir utilisé le passeport de M. Maillard, dont il avait une copie, pour créer la société, sans lui demander son consentement. « J’ai été abusé et victime d’une usurpation d’identité en 2010 », martèle M. Maillard dans un communiqué. « Remettre en cause ainsi mon intégrité est blessant et choquant », ajoute-t-il.
Et de un! Le député LREM Sylvain Maillard est lié à une société offshore (aux Seychelles), condamnée en 2014 pour la vente de « toupies » contrefaites, selon le Monde via les Pandora Papers. Il affirme ne pas être au courant malgré sa participation à hauteur de 25% de la société.
— Nils Wilcke (@paul_denton) October 5, 2021
Vérifications en cours
Bercy a lancé des vérifications concernant la présence ou non de résidents fiscaux français parmi les personnes épinglées dans les « Pandora papers », a indiqué mardi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les révélations « Pandora papers », qui s’appuient sur quelque 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers, ont mis au jour plus de 29.000 sociétés offshore.
L’opacité entourant ces sociétés situées dans des pays ou territoires à la fiscalité très avantageuse peut être utilisée afin de dissimuler des actifs financiers et de frauder l’administration fiscale. Selon le Le Monde, 600 Français apparaissent dans l’enquête des « Pandora papers ».
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