Soixante-sept nouveaux cas de coronavirus ont été annoncés samedi sur le navire de croisière en quarantaine au large du Japon, dont les passagers américains vont être évacués et rapatriés.
Le résultat de tests supplémentaires rendu public par le ministre japonais de la Santé porte à 285 le nombre de passagers et membres d’équipage sur lesquels la présence du virus a été constatée, sans compter un officier de quarantaine qui avait lui aussi été infecté.
Washington a de son côté annoncé samedi, dans une lettre adressée aux passagers américains du paquebot Diamond Princess maintenu depuis début février en quarantaine au large de Yokohama (sud de Tokyo), son intention de les évacuer.
« Le gouvernement américain recommande par mesure de prudence que les ressortissants américains débarquent et retournent aux Etats-Unis pour continuer d’y être suivis », explique la lettre affichée sur le site internet de l’ambassade des Etats-Unis au Japon.
L’avion destiné à les rapatrier « arrivera au Japon dans la soirée du 16 février », soit dimanche soir, a par la suite indiqué le département d’Etat américain.
Une quarantaine supplémentaire de 14 jours
Les personnes rapatriées devront respecter une quarantaine supplémentaire de 14 jours à leur arrivée aux Etats-Unis, ont confirmé samedi les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains, qui estiment à environ 400 le nombre de ressortissants américains à bord du paquebot.
Ils seront hébergés sur deux sites de quarantaine: la base aérienne de Travis, en Californie, où l’avion en provenance du Japon atterrira, et la base de San Antonio-Lackland, au Texas, où certains passagers pourront être transportés dans un deuxième temps, également par avion.
L’état de santé des ressortissants américains sera contrôlé avant d’embarquer, tout au long de ces vols et à leur arrivée, ont ajouté les CDC.
La date de départ de cet avion pour les Etats-Unis n’a pas été précisée par les autorités américaines, mais la chaîne de télévision publique japonaise NHK a indiqué qu’il devrait quitter l’aéroport de Haneda à Tokyo dans les premières heures de lundi.
Les passagers seront examinés pour détecter d’éventuels symptômes
« Les passagers seront examinés pour détecter d’éventuels symptômes et nous travaillons avec nos partenaires japonais pour nous assurer que ceux présentant des symptômes recevront les soins nécessaires au Japon s’ils ne sont pas en état de prendre l’avion », peut-on lire dans la missive adressée aux passagers américains.
« Si vous choisissez de ne pas monter à bord de cet appareil, il ne vous sera pas possible de retourner aux Etats-Unis pendant un certain temps », poursuit le message.
Si nombre de passagers américains réclamaient une évacuation, la quarantaine supplémentaire imposée aux Etats-Unis a immédiatement suscité des critiques de certains d’entre eux.
« Il est probable que, si nous restions ici, nous soyons testés négatifs la semaine prochaine et que le Japon nous laisse partir », a tweeté le croisiériste américain Matthew Smith, pas enchanté à l’idée de « rester enfermé deux semaines de plus aux Etats-Unis ».
Plus de 200 personnes hospitalisées
Un peu plus de 3.700 personnes se trouvaient initialement à bord du navire lorsqu’il est arrivé au large de Yokohama près de Tokyo, mais les plus de 200 personnes diagnostiquées porteuses du nouveau coronavirus ont été hospitalisées.
Les autorités japonaises ont aussi commencé vendredi à évacuer certains passagers âgés et de santé fragile, dont les tests au nouveau coronavirus se sont avérés négatifs.
La quarantaine devait durer jusqu’à mercredi 19 février, soit 14 jours après son début.
Mais un message diffusé samedi à bord par le capitaine a jeté le doute sur ce calendrier.
« Le gouvernement japonais nous a informés du fait qu’il pourrait commencer un nouveau processus d’analyses pour nos hôtes à partir du 18 février », pouvait-on entendre, le commandant ajoutant que cette opération prendrait plusieurs jours et que les résultats ne seraient pas obtenus avant environ trois jours. « Ainsi les personnes testées le 18 février et présentant un résultat négatif pourraient être en mesure de quitter le navire le 21 février ».
« Ceux qui ont été en contact avec toute personne aux résultats positifs devront recommencer leur quarantaine à compter de la date de ce contact », a-t-il ajouté.
Quant à l’équipage, il devra entamer une nouvelle quarantaine une fois les passagers sortis du bateau pour une durée pour l’instant indéterminée, selon le message.
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