Les deux sportifs afghans, arrivés à Tokyo pour les Jeux paralympiques depuis Paris après leur évacuation de Kaboul, ont fait une arrivée « extrêmement émouvante » au Village paralympique, ont raconté les responsables des Jeux dimanche.
Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli, arrivés au Japon samedi soir, sont prêts à participer aux Jeux paralympiques, après avoir quitté la semaine dernière leur pays aux mains des Talibans depuis le 15 août.
« Les deux sportifs sont ici à Tokyo pour accomplir leurs rêves, envoyant un message très fort d’espoir à beaucoup d’autres sportifs dans le monde », a déclaré le porte-parole du Comité international paralympique (CIP), Craig Spence.
« Cette rencontre a été extrêmement émouvante »
Khudadadi et Rasouli ont été accueillis au Village paralympique samedi soir par le président du CIP Andrew Parsons, la présidente du conseil des athlètes au CIP Chelsey Gotell, ainsi que le chef de mission de la délégation afghane Arian Sadiqi.
« Comme vous pouvez l’imaginer, cette rencontre a été extrêmement émouvante », a confié Spence, avant d’ajouter: « il y a eu beaucoup de larmes de la part de tout le monde dans la pièce. C’était une rencontre incroyable ».
Les deux athlètes ont passé une semaine à Paris, s’entraînant à l’Institut national d’expertise et de performance sportives (INSEP) après leur évacuation.
Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi participerons aux épreuves
Le sprinteur Hossain Rasouli, qui a perdu son bras gauche dans l’explosion d’une mine, devait s’aligner sur 100 m mais il est arrivé trop tard pour les séries qui ont eu lieu samedi. Il participera mardi au concours de saut en longueur.
La taekwondoïste Zakia Khudadadi concourra en moins de 49 kg jeudi (catégorie K44).
Craig Spence a souligné que la santé mentale et le bien-être des sportifs étaient la « première des priorités » du CIP.
Après leur quarantaine de trois jours, se mêleront aux athlètes
Spence a ajouté que les organisateurs voulaient éviter un « festival de selfies » avec les autres participants dans le village, mais a souligné que les deux Afghans pourraient se mêler aux autres participants.
« Nous ne disons pas +vous devez simplement rester dans vos chambres et ne pas sortir+ », a-t-il souligné. « Nous leur disons qu’une fois qu’ils auront fait leur quarantaine de trois jours, ils pourront vivre pleinement l’expérience d’être au village des athlètes. »
En leur absence, le drapeau afghan avait défilé symboliquement mardi lors de la cérémonie d’ouverture.
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