Lancé à la poursuite de la gloire, Dorian Foulon a conservé son titre individuel samedi au vélodrome, où l’équipe de France de para-cyclisme a ajouté trois médailles à son bilan.
Irrésistible, le coureur de 26 ans a refait le coup de Tokyo, lorsqu’il avait inauguré son palmarès paralympique, dans un Vélodrome rendu désespérément vide par la pandémie de Covid. Cette fois-ci, il a savouré chaque instant d’une journée dorée devant des tribunes acquises à sa cause. Dès la course de 4.000 m terminée et un deuxième sacre validé, le Breton installé au Pays Basque a harangué la foule avant de descendre de sa machine pour lancer un « clapping » endiablé.
Il est ensuite tombé dans les bras de sa famille, comme pour rattraper les moments tronqués par les restrictions sanitaires trois ans plus tôt. « Je me rappelle encore de cette image à Tokyo où je les avais vus en visio pendant une heure, on n’avait presque pas de mots, on était tous en pleurs. Là c’était les mêmes pleurs mais avec du contact », a-t-il souri, encore ému, après avoir reçu sa médaille.
Dorian Foulon confirme sa domination dans cette catégorie destinée aux para-cyclistes ayant une amputation ou une atteinte sévère d’une main ou d’un pied, après avoir pulvérisé le record du monde lors des qualifications dans la matinée. Avec ce succès, il offre un deuxième titre a l’équipe de France de para-cyclisme, après celui décroché par Alexandre Léauté la veille en poursuite individuelle C2.
Il réhausse surtout le bilan d’une journée jusque là mitigée, alors que la délégation bleue abattait plusieurs de ses meilleures cartes, avec notamment le retour sur la piste d’Alexandre Léauté, tout juste auréolé de son sacre, et déjà au combat sur le contre-la-montre.
Mais le natif de Loudéac (Côtes-d’Armor) a dû se contenter du bronze dans cette épreuve regroupant trois catégories, où les temps sont recalculés en fonction du handicap des coureurs. Il s’est incliné face à deux Chinois ayant un handicap plus sévère. « Je suis deg de fou, vraiment déçu, après je ne peux pas faire mieux, je fais record du monde ce matin (en qualifications), et ce soir (en finale), ça veut dire que ceux devant moi étaient plus forts, tout simplement », a-t-il lâché, le visage fermé après l’épreuve.
La déception était aussi au rendez-vous en catégorie C4, destinée aux parasportifs atteints d’une amputation tibiale, d’une atteinte sévère d’une jambe, ou d’une atteinte légère des quatre membres et du tronc. Les deux Français en lice n’ont pas réussi à se hisser en finale, et se sont affrontés pour le bronze: le jeune Gatien Le Rousseau, 21 ans, l’a emporté sur Kévin Le Cunff, 36 ans.
Les deux hommes seront dans la même équipe dimanche, pour la vitesse par équipes, où Alexandre Léauté conclura leur travail, avec, une nouvelle fois, une médaille dans le viseur.
Pour l’heure, la délégation française de para-cyclisme, qui ambitionne plus de 20 médailles dans ces Jeux, en compte cinq, dont deux en or.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.