L’Espagnole Elena Congost, disqualifiée lors du marathon des Jeux paralympiques de Paris, va effectuer des démarches pour récupérer sa médaille de bronze auprès des instances sportives, selon une lettre signée de son avocat Jean-Louis Dupont.
Dans ce courrier, l’avocat du célèbre « arrêt Bosman » en appelle au « sens de la justice sportive et de l’équité » pour « adopter la seule solution juste (et juridiquement correcte) » qui est d’accorder à Congost « la médaille qu’elle a légitimement gagnée. »
Le 8 septembre, lors du marathon réservé aux athlètes malvoyants (T12), Congost est arrivée troisième mais a été disqualifiée pour avoir lâché, à deux mètres de l’arrivée, la corde qui la reliait à son guide, pris de crampes, pour éviter sa chute. La médaille de bronze a été finalement attribuée à la Japonaise Misato Michishita, arrivée plus de trois minutes après la championne paralympique de Rio 2016.
« Aucun autre concurrent »
Dans sa lettre, l’avocat belge concède que cette règle « interdisant de lâcher la corde est en principe justifiée, puisqu’elle a pour but d’éviter les fraudes » mais assure qu’ici « il est question d’assistance à personne en danger, le fait qu’Elena Congost ait lâché la corde n’a lésé aucun autre concurrent. »
La lettre donne jusqu’au 20 octobre aux autorités pour rectifier « à l’amiable » leur décision et considère que « l’attribution de la médaille de bronze à Mme Congost comme à sa concurrente serait la meilleure solution ».
Jean-Louis Dupont s’est fait connaître dans les années 90 pour avoir été à l’origine du célèbre « arrêt Bosman », qui a appliqué la libre-circulation dans l’UE aux joueurs de football et fait sauter les « quotas de nationalité » des clubs.
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