Avec cinq titres paralympiques en une seule journée lundi, les Bleus ont fait s’envoler les compteurs aux Jeux et égalé leur total de titres acquis à Tokyo, onze, il y a trois ans.
Pour commencer cette journée chargée de succès, il fallait se tourner du côté de la Seine et du para-triathlon. Après le report d’une journée à cause de la mauvaise qualité de l’eau, l’ensemble des para-triathlètes ont pris le départ du Pont Alexandre III pour une arrivée dans le cadre superbe des Invalides.
Sous le soleil, la moisson tricolore annoncée dans la discipline a bien eu lieu avec quatre médailles dont deux en or. Alexis Hanquinquant, 38 ans et immense favori, conserve son titre en PTS4 glané en 2021, avec plus de deux minutes d’avance.
« J’étais vraiment dans une forme paralympique et ça me fait plaisir d’avoir gagné comme ça », a déclaré le porte-drapeau français, invaincu depuis cinq ans.
La journée avait idéalement débuté
La journée avait idéalement débuté avec le titre de Jules Ribstein dans la catégorie PTS2, réservée aux handicaps physiques sévères.
« Ça fait tellement d’années que je pense à ce moment et que je fais tout pour ce moment… J’ai encore du mal à réaliser », a réagi le champion de 37 ans.
Thibaut Rigaudeau (argent) et Antoine Perel (bronze) sont aussi montés sur le podium avec leur guide Cyril Viennot et Yohan Le Berre, à l’issue de l’épreuve de triathlon réservée aux sportifs déficients visuels.
Elle a écrit l’histoire lundi matin. Aurélie Aubert a été sacrée championne paralympique de boccia, l’une des seules disciplines purement paralympiques, et devient à 27 ans la première Française à inscrire son nom au palmarès de ce sport apparenté à la pétanque.
Elle concourt dans la catégorie BC1, destinée aux personnes atteintes d’une paralysie cérébrale et assimilée, entraînant une atteinte sévère des quatre membres.
Ça représente des années de travail
« Ça représente des années de travail et j’espère que la Boccia va être plus médiatisée et plus connue en France », a-t-elle déclaré.
La particularité de la catégorie est la possibilité de bénéficier d’un assistant permettant la stabilisation du fauteuil, comme c’est le cas d’Aurélie Aubert.
Une médaille de bronze le matin, l’or l’après-midi. Lucas Mazur n’a pas chômé. Trois ans après l’argent à Tokyo, lui et Faustine Noël ont d’abord décroché la médaille de bronze du double mixte en para-badminton (SL3-SU5) en battant la paire thaïlandaise Siripong Teamarrom/Nipada Seansupa (21-14, 21-16).
Le natif du Loiret a ensuite conservé son titre en simple dans la catégorie SL4, qui regroupe notamment les athlètes ayant des difficultés de mouvement au niveau d’une partie du corps, la cheville pour Mazur.
La première médaille, la plus belle possible
Un badiste doré pouvant en cacher un autre, Charles Noakes n’a, quelques heures plus tard, laissé aucune chance au Britannique Krysten Coombs (21-19, 21-13) dans la catégorie SH6 (athlètes de petite taille) et remporte sa première médaille, la plus belle possible.
Impérial dans ces Jeux, le Bélarusse Ihar Boki qui concourt sous bannière neutre, a remporté en fin d’après-midi son 20e titre paralympique, le quatrième à Paris, et égale la Française Béatrice Hess.
Après avoir remporté le 100 m papillon (S13, nageurs malvoyants), le 100 m dos puis le 400 m nage libre, il a cette fois gagné en 50 m nage libre en 23 sec 65/100, reléguant à douze centièmes de seconde l’Ukrainien Illia Yaremenko. Un autre Ukrainien, Oleksii Virchenko, complète le podium.
Toujours en natation, troisième titre pour la vedette brésilienne Gabriel dos Santos Araujo, avec le 200m nage libre S2.
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