Une flottille de 72 bateaux de pêche ont manifesté pacifiquement ce vendredi 7 mai leur opposition au projet d’implantation du parc de 62 éoliennes géantes en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Un gigantesque navire-plateforme appelé Aeolus a entamé les travaux de forage du futur parc éolien lundi dernier. À terme, d’ici la fin de l’année 2023, il doit installer 62 éoliennes de plus de 200 mètres de haut, précise LCI.
« Il est en train de saccager le fond, ce qui va effrayer toutes les espèces et nous, on ne va plus rien gagner ici », s’exclame un des marins pêcheurs. « Ça va être la misère complète. »
Les pêcheurs se sont donné rendez-vous autour de l’Aeolus, qu’ils ont entouré symboliquement à 9 h du matin, actionnant leurs cornes de brumes et des fumigènes dans une manifestation pacifique, rapporte La Presse d’Armor. Ils ont aussi tiré ensemble une salve de fusée de détresse à 10 h 30, indique France 3.
Sur terre, d’autres manifestants se sont rassemblés au Cap Fréhel dans la matinée. À 11 h 30, ils étaient une centaine à applaudir les bateaux des pêcheurs venus les saluer à leur retour près des côtes, lançant des fusées de détresse et actionnant leurs cornes de brume encore une fois.
Les bateaux de pêcheurs repartent du #CapFrehel sous les applaudissements des opposants au projet du #ParceolienenbaiedeSaintBrieuc après des tirs de fusées de détresse. pic.twitter.com/g43k6lfoHD
— Marie (@mariedsvy) May 7, 2021
Le mouvement Ensemble 22 ! avait annoncé la veille de la manifestation son intention d’être aux côtés des pêcheurs, en se mobilisant avec la population « pour combattre ce scandaleux projet ». Selon Le Télégramme, le collectif parle de « destruction d’espèces protégées » et de « manipulation et mépris envers les professionnels de la pêche », alors qu’il existe « une alternative écologique qui ne se situe pas dans la logique du pillage des ressources par les multinationales et où la finance se partage le gâteau écolo ».
Du côté des pêcheurs, la mobilisation est loin d’être terminée après cette journée de vendredi. « On veut faire acte de présence », remarque Jonathan Thomas, un des patrons pêcheurs présent ce vendredi 7 mai. « Plus le temps va passer et plus on sera nombreux. On n’a plus rien à perdre, on ira jusqu’au bout […] Au bout d’un moment, ils vont être obligés de nous écouter. On ne laissera pas sacrifier une baie pour de l’argent ! »
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