Si elle doit régler toutes ces contraventions, l’entreprise devra mettre la clé sous la porte. Depuis le mois de septembre, Adanev, une PME spécialisée dans le transport scolaire d’enfants handicapés, a reçu pas moins de 600 PV. L’avocat représentant l’entreprise, tout comme la fondatrice de celle-ci, espèrent qu’une solution sera trouvée avec l’aide de la mairie.
Ces 600 PV de stationnement, sans majoration, représentent la coquette somme de 35.000€. Ils ont été adressés à l’entreprise Adanev, dont les voitures arborent toutes « transport d’enfants » et/ou « TPMR » (transport pour les personnes à mobilité réduite). Les chauffeurs sont obligés de déposer les enfants en situation de handicap qu’ils transportent, à proximité de leur établissement scolaire, pour des raisons de sécurité.
« Nous remplissons une mission pour les enfants »
Adanev, qui existe depuis 2010, couvre un vaste secteur ; les Yvelines, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise, ainsi que la Gironde et le Var, sans oublier la capitale. Ayant remporté un appel d’offres auprès de la région Île-de-France, depuis la rentrée 2022, l’entreprise doit transporter sur Paris environ 350 enfants et adolescents chaque jour, ce qui représente pas moins de 500 trajets, rapporte Le Parisien.
Sa cofondatrice, Roukia Jardi, signale à nos confrères que ces enfants « porteurs de handicap physique ou mental », ne peuvent pas être laissés au coin de la rue. « Il faut que les chauffeurs approchent le véhicule au plus près de l’établissement, descendent et les confient à des adultes de l’équipe pédagogique », précise-t-elle.
Depuis la rentrée de septembre, une trentaine de contraventions ont été réglées, « puis on s’est retrouvés noyés », se désole Roukia Jardi, qui a calculé devoir plus de 35.000€. « Pour nous, ce n’est pas qu’un business. Il faut voir les nuits blanches à chaque rentrée, l’engagement de toute l’équipe à chaque petite perturbation. Nous remplissons une mission pour les enfants. Si l’on ne les transporte plus, ils resteront coincés chez eux », explique encore la cofondatrice. Son entreprise réclame donc des cartes de stationnement PMR.
« Je ne veux pas croire que la région et la Ville ne vont pas trouver de solutions »
Pour Me Jean-Baptiste Iosca, qui représente la société de transport Adanev, les entreprises privées chargées de contrôler le stationnement payant ne jurent que par « une politique du chiffre » et font ce travail « sans aucun discernement ». Selon lui, il faut « manquer sérieusement d’humanité pour infliger ainsi des amendes à des chauffeurs qui amènent à l’école ces enfants qui en ont le plus besoin ». « À se demander s’il n’y a pas de l’acharnement ou du moins un certain opportunisme », s’agace-t-il auprès du quotidien francilien.
L’avocat espère un heureux dénouement, comme l’annulation des PV et le remboursement de ceux déjà réglés. Il souhaite lui aussi qu’une solution soit trouvée pour que les enfants puissent être déposés devant leur établissement scolaire en toute sécurité. « Je ne veux pas croire que la région et la Ville ne vont pas trouver de solutions », mentionne-t-il.
« Si l’entreprise est bien reliée au PAM (service de transport spécialisé pour les déplacements des personnes à mobilité réduite), il n’y a pas de problème. Les sociétés privées qui s’occupent des forfaits post-stationnement le voient en scannant la plaque et ne verbalisent pas », signifie de son côté l’hôtel de ville, conseillant à l’entreprise d’ « adresser un courrier au service de l’État concerné pour contester ».
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