Au grand désarroi du militant écologiste et fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) Thomas Brail, soixante-seize platanes ont été abattus, en vue du réaménagement de la Porte de Montreuil à Paris. Au total, 250 arbres doivent être coupés le long du périphérique parisien.
Si des panneaux indiquent qu’à terme ce sera « un bilan positif pour le nouvel espace public », prévu Porte de Montreuil à Paris, nombreux sont ceux qui s’insurgent contre l’abattage des 250 platanes âgés d’une quarantaine d’année. Soixante-seize d’entre eux viennent déjà d’être coupés, rapporte Le Parisien. Ces arbres doivent disparaître au profit d’un projet, initié par la mairie de Paris. Des bureaux, une grande halle de marché aux puces, une recyclerie sont ainsi prévus, mais également la plantation de 216 nouveaux arbres.
« Je ne m’attendais pas à un désastre aussi gros »
Thomas Brail, le fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), est abasourdi par l’abattage de ces arbres. Dans une vidéo, postée sur Twitter, il montre que ces platanes étaient en parfaite santé. « Je ne m’attendais pas à un désastre aussi gros », lance-t-il, sachant que ces arbres ne sont que des « bébés », puisqu’ils peuvent vivre jusqu’à 500 ans. « Pourquoi les couper ? Les jeunes arbres qui vont être plantés auront bien du mal à traverser les canicules qu’on nous annonce », déplore encore le militant écologiste, ainsi que le relatent nos confrères.
Anne Tachene, Secrétaire nationale aux grandes villes et métropoles et également apicultrice, s’est-elle aussi insurgée sur Twitter. « Un scandale de plus que l’abattage des platanes Porte de Montreuil dénoncé par Thomas Brail », a-t-elle écrit ce 29 avril 2022, se demandant : « D’ailleurs qu’en pensent les écolos de Paris qui vont faire alliance avec Anne Hidalgo ? »
« Sur les vidéos on le voit bien, tous les troncs étaient sains », la mairie objecte le contraire
Danielle Simonnet, conseillère de Paris, élue du XXe (LFI), a elle aussi qualifié cet abattage d’« aberration ». « Les associations et les habitants ne sont pas réellement concertés et ce sont les intérêts privés qui prédominent l’impératif social et écologique », a-t-elle dénoncé. Abdallah, un habitant du quartier, s’est lui aussi demandé : « Tout ça pour remplacer par quoi ? Du béton ? Ou des arbres en plastique ? » Il a ajouté : « Un arbre qui tombe, je ne suis pas d’accord. »
Pour sa défense, la mairie de Paris a indiqué dans un communiqué que 110 de ces arbres étaient « affaiblis » ou en état de « dépérissement irréversible ». Un argument qui ne tient pas pour Thomas Brail. « Sur les vidéos on le voit bien, tous les troncs étaient sains », a-t-il mentionné. D’autant plus que les études d’impact publiées en ligne sur le site de la Mairie du XXe arrondissement concernant ce projet indiquent que la plupart de ces arbres sont classés en état sanitaire bon ou moyen, loin du mauvais état annoncé, souligne encore Le Parisien.
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