Intitulé « Le cœur de Paris », l’œuvre de la plasticienne Joana Vasconcelos a été installée porte de Clignancourt à l’occasion de la Saint-Valentin. La sculpture qui a coûté 650 000 euros devrait toutefois rester toute l’année.
Constituée d’environ 3800 azulejos – des carreaux de faïence décorés – peints à la main par des artisans portugais, l’œuvre de Mme Vasconcelos trône en haut d’un mât de 9 mètres installé au niveau de la porte de Clignancourt, le long de la ligne de tramway T3, dans le 18e arrondissement de Paris.
La sculpture tourne sur elle-même, s’allume et s’éteint au rythme supposé des battements d’un cœur humain.
« L’œuvre symbolise l’identité du quartier de la porte de Clignancourt comme lieu de convergence, point cardinal du Paris d’aujourd’hui et de demain », a expliqué Christophe Girard – adjoint à la culture à la mairie de Paris.
« Par ce cœur, l’artiste a voulu exprimer son amour pour Paris. C’est un très bel hommage à la capitale, surtout dans une période de doute européen et de violences urbaines. Au-delà du geste esthétique, j’y vois un acte politique. Dans les quartiers populaires aussi, l’art ne laisse personne indifférent, provoque le débat et réveille le sens critique», poursuit l’élu.
« Un très bel hommage » à l’initiative d’Anne Hidalgo qui aura coûté 650 000 euros, dont 60 % financés par la mairie, 28 % par la région Île-de-France et 12 % par l’État selon les chiffres du Parisien.
La sculpture s’inscrit dans le cadre d’un programme d’implantation de 24 « œuvres d’art » le long de la ligne du tramway T3 qui va du pont du Garigliano à la porte d’Asnières.
Un « accompagnement artistique » qui bénéficie d’un budget de 17,3 millions d’euros répartis sur la période 2006-2019 selon le quotidien francilien, qui précise que la mairie de Paris pourvoit également à l’entretien des pièces exposées.
« À ce jour, une dizaine d’œuvres ont été installées ou finalisées », confie l’adjoint à la culture.
Le Cœur de Paris sera inauguré le 14 février aux alentours de 18h30 en présence de Christophe Girard et d’Éric Lejoindre, maire (PS) du 18e arrondissement.
Un bal populaire animé par le Petit orchestre parisien sera ensuite proposé aux riverains.
Si certains habitants apprécient l’initiative de l’Hôtel de ville, d’autres se sont au contraire indignés que le projet ait pu mobiliser des fonds aussi conséquents à l’heure ou de nombreux Français rencontrent des difficultés sur le plan financier.
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