Mardi 1er mars, la mairie de Paris Anne Hidalgo a annoncé qu’elle chargerait la police municipale de filtrer les entrées des véhicules dans sa future « zone apaisée ». Une annonce qui suscite depuis de vives réactions.
Renommée par la mairie de Paris en « Zone Apaisée », les ZTL (Zone à trafic limité) sont de nouveau sources de tensions dans la capitale. En effet, le projet prévoit d’interdire tous les véhicules ne faisant que passer dans ces zones, qui se trouvent au sein des 4 premiers arrondissements et dans une moindre mesure jusqu’au 7e. De plus, pour faire respecter cette mesure, Anne Hidalgo a déclaré ce mardi qu’elle était prête à exiger des justificatifs, a rapporté Le Figaro.
Un dispositif qu’elle souhaite mettre en place pour rassurer les commerçants afin d’autoriser « le trafic de destination » et ainsi rendre possible l’entrée dans ces zones pour y faire une course. Oui mais voilà, pour faire le tri entre les véhicules, « à travers des contrôles aléatoires, il faudra prouver qu’on avait quelque chose à y faire », a précisé David Belliard, adjoint (EELV) d’Anne Hidalgo.
En résumé, il faudra par exemple « un ticket de caisse si on est allé faire ses courses. Si on est allé chez le médecin, il faudra montrer qu’on est allé à cette consultation. Ça se prouve par des justificatifs. La police municipale en sera en charge », a détaillé David Belliard.
Un dispositif qui ne plait guère aux riverains et qui a été grandement critiqué par l’opposition, pointant du doigt des situations parfois abracadabrantes issues des justificatifs de déplacement lors du confinement et surtout : une entrave supplémentaire à la liberté d’aller et venir dans les rues de Paris.
Désormais, c’est à la justice administrative définir si ces restrictions sont démesurées ou non par rapport au but poursuivi, a rapporté Valeurs Actuelles. À noter que l’instauration de cette zone, prévue pour 2024, s’est également heurtée à la Préfecture de Police de Paris, qui a rappelé que la circulation était et est « une compétence partagée entre Préfecture de Police et la mairie ».
En ce sens, la Préfecture de Police de Paris a fait savoir que le préfet ne validait pas ce projet d’Anne Hidalgo, du moins en l’état actuel des choses.
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