Paris, future ville intelligente ? Les 26 et 27 mai prochains, Anne Hidalgo présentera au Conseil de Paris son plan stratégique pour développer d’ici à 2020, le concept de la « smart city ». Comme nombre de métropoles, Paris veut devenir une capitale ultra-connectée au goût des défis liés à l’économie de l’énergie et de l’eau, à la mobilité et à la gestion des déchets. La municipalité compte sur un « plan stratégique pour la ville intelligente et durable » avec la concertation des parties prenantes, élus, Parisiens et investisseurs privés.
La cité numérique
Le terme de « smart city » fait allusion aux modes et moyens de communication numérique présents en tous lieux de la ville : bâtiments, transports, routes, mais aussi mobilier ou végétation. Tout objet urbain devient « connecté », usant de puces, capteurs, caméras, antennes et GPS, favorisant le relais des informations aux citadins.
Par exemple, repérer une place de parking à distance sera ainsi possible dès l’automne prochain dans le quartier de Bercy grâce à l’expérimentation de capteurs de présence implantés sur les stationnements. Ils permettront aux usagers de voir la disponibilité en temps réel, avec un paiement possible par smartphone ou Internet. Dans ce sens, la mairie prévoit de déployer le Wi-Fi gratuitement dans tous les espaces publics parisiens.
La ville durable
Transition écologique oblige, l’heure est à la gestion durable des énergies. Pour cela, Anne Hidalgo s’appuie sur trois modèles moteurs de la ville intelligente et durable : « la Ville ouverte », plaçant l’humain au centre du dispositif, « la Ville connectée », s’appuyant sur le numérique et « la Ville ingénieuse », porteuse de sobriété.
Ce dernier modèle envisage d’initier des économies d’énergie de « 30 % d’ici à 2020 » avec le pilotage centralisé des 200 000 points d’éclairage public, un « système intelligent de gestion des feux de circulation s’adaptant au trafic », des abribus équipés d’écrans interactifs, le développement de la mobilité électrique (c’est-à-dire des bornes de recharge électrique), la réintroduction de l’industrie « compacte » et bien entendu la végétalisation de la ville.
Concernant les transports intramuros, toute la logistique du « dernier kilomètre » devra se faire à pied, à vélo ou en véhicule électrique d’ici à 2020, ou compter sur le fluvial ou le ferroviaire.
Alors, Paris, future ville intelligente ? Pas vraiment, selon l’adjoint au maire Jean-Louis Missika en charge de l’urbanisme, pour qui la ville est par définition intelligente dès qu’elle réunit les hommes pour se développer et innover. C’est pourquoi une plateforme participative d’idéation « idee.paris » est mise à disposition des Parisiens pour soumettre leurs projets durables et innovants pour la ville de demain.
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