La prolifération des rats dans la capitale a été abordée, ce jeudi 7 juillet, lors du Conseil de Paris. La représentante du Parti animaliste, Douchka Markovic, s’est exprimée sur le sujet en renommant le rongeur « surmulot », un terme qu’elle juge moins négatif. Elle souhaite laisser à l’animal la place qu’il mérite.
Douchka Markovic, conseillère de Paris représentant le Parti animaliste, a été interpellée ce jeudi par un élu d’opposition sur la question des rats dans Paris. Bien qu’elle ait reconnu que sa présence était problématique, son intervention était l’occasion pour elle de remettre le rongeur à une place d’honneur, notamment en le rebaptisant.
Ils sont « nécessaires à la gestion des égouts de la ville de Paris »
Si l’élue du Parti animaliste « préfère nommer surmulots » les rats, c’est parce que ce terme est « moins connoté négativement », a-t-elle tenu à préciser d’emblée ce jeudi à l’occasion de la session du Conseil de Paris. Soulignant que « les actions menées jusqu’à maintenant ne fonctionnent pas et sont très coûteuses », l’élue du 18e arrondissement a invité à repenser la place du rat, en la légitimant.
« Oui, la présence de rats peut être une difficulté, lorsqu’ils se trouvent dans nos logements ou nos caves », a-t-elle convenu dans un premier temps, puis, tenant cependant à remettre les rongeurs à une place d’honneur, elle a souligné le « rôle important » qu’ils jouent « au quotidien dans les égouts », notamment « avec l’évacuation des centaines de tonnes de déchets et de débouchage de canalisations ». Selon elle, les rongeurs sont « nécessaires à la gestion des égouts de la ville de Paris ». « Le nettoyage et l’absence de nourriture en surface semblent être la solution majeure. À cela, doit se coupler le bouchage des trous permettant aux surmulots de remonter dans les immeubles ou la pose de grilles dans certains endroits », a préconisé Douchka Markovic.
Lunaire ? : la majorité d’@Anne_Hidalgo refuse ma demande d’améliorer la dératisation dans les logements sociaux… en effet je parle de «rats» et non de «sur-mulots», et je n’ai pas évoqué la nécessité de les éloigner de façon « non-létale » ? mon intervention et la réponse ⤵️ https://t.co/cauj55JGuW pic.twitter.com/q6XMRvMCsS
— Paul Hatte (@Paul_Hatte) July 7, 2022
Une réponse qualifiée de « lunaire »
Paul Hatte, conseiller du groupe Changer Paris et élu dans le 17e arrondissement, a qualifié cette réponse de « lunaire », et s’est empressé de la partager sur les réseaux sociaux, ce qui a provoqué de nombreux commentaires.
Le conseiller d’opposition a dénoncé « l’augmentation du nombre de rats sur l’espace public », mais également « dans les immeubles », rappelant qu’il est du devoir des bailleurs de dératiser. Il a également indiqué : « On a des habitants qui nous font des remontées parce qu’ils sont de plus en plus inquiets de la présence de ces rats, qui parfois les empêchent même de se déplacer dans les parties communes. » Il a par ailleurs demandé à ce que soit réalisé « une évaluation des dispositifs mis en place par les bailleurs sociaux pour avoir des moyens qui soient durables et efficaces ».
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