Depuis deux mois, une nouvelle règle impose aux automobilistes handicapés de prendre un ticket virtuel, au parcmètre ou en scannant un QR code, pour se stationner à Paris. N’ayant pas été prévenus, nombreux sont ceux à avoir reçu une contravention.
Cela fait depuis le mois de mars que de nombreuses personnes handicapées reçoivent des PV pour défaut de paiement du stationnement à Paris. Se stationner est pourtant gratuit sur les places dédiées et sur l’ensemble des places payantes en surface si une carte de PMR (personne à mobilité réduite) est placé sur le pare-brise.
Alors pourquoi ces contraventions ? C’est simple : depuis peu, dans la capitale, les règles du stationnement handicapé ont changé. En effet, pour se garer, les personnes à mobilité réduite doivent désormais demander un ticket « handivirtuel ». Problème : personne n’a été prévenu de ce changement, a rapporté Le Parisien.
C’est une mésaventure qu’a vécue Camille, la mère d’un enfant polyhandicapé, qui est en possession d’une CMI (Carte de stationnement Mobilité Inclusion) et qui doit souvent conduire son fils à l’hôpital pédiatrique du 17e : « J’ai découvert ça en recevant deux amendes en même temps, qui correspondent à deux consultations à l’hôpital Trousseau », a-t-elle déploré.
Ce changement est survenu depuis que la Ville de Paris a délégué la gestion du stationnement payant à Streeteo, une filiale du groupe Indigo. Cette société a changé le règlement du jour au lendemain sans avertir les personnes concernées. Une nouvelle réglementation qui, en plus, complique les démarches, a rapporté RTL.
En effet, comme les agents ne vérifient que la présence d’un ticket et plus celle de la carte, cela oblige les personnes hadicapées à se déplacer pour télécharger un QR code : « J’imagine ce que cela représente pour un automobiliste en fauteuil ou qui se déplace avec difficulté, contraint d’aller chercher un parcmètre, de prendre le ticket, revenir… Et tout le monde n’a pas le téléphone pour scanner des QR code ! » s’est indignée Camille.
De son côté, la Direction de la voirie a confirmé que la gratuité du stationnement à Paris était toujours d’actualité pour les personnes handicapées. Et qu’effectivement, pour continuer à bénéficier de cette gratuité, il fallait se munir d’un ticket virtuel « Handi » établi sous deux formes : soit le référencement de la voiture dans le dispositif « Handi’Stat », soit en prenant un ticket dédié à chaque stationnement.
Quoiqu’il en soit, pour les personnes handicapées qui rencontrent déjà de nombreux obstacles dans leur vie quotidienne, ce nouveau règlement n’est pas le bienvenu.
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