Il y a quelques jours, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du 19e arr. de Paris ont identifié puis interpellé un dealer qui vendait du crack dans les jardins d’Éole (18e). Au total, plus de 500 galettes de crack ont été saisies dans la chambre d’hôtel où il s’était installé. L’homme, déjà connu des services de police, a ensuite été incarcéré.
Tout était prévu pour fournir les toxicomanes du quartier Stalingrad à Paris et écouler la drogue incognito. Cependant, ce mardi 6 juillet, les policiers de la BAC ont appris qu’un homme de type africain d’une vingtaine d’années vendait régulièrement du crack à proximité des jardins d’Éole, a rapporté Actu17.
Le crack est une drogue arrivée en Europe dans la fin des années 80, fabriquée à base de cocaïne, qui est en général dissoute dans de l’ammoniaque. Son prix est donc moins élevé que la cocaïne elle-même, vendue 70 € le gramme en moyenne en France, ce qui permet ainsi aux toxicomanes de se fournir à frais réduits.
Les policiers du 19e, après avoir récupéré une description du suspect, ont alors ouvert une enquête préliminaire. Le dealer était visiblement logé dans un hôtel du 18e. Un dispositif de surveillance a alors été mis en place, samedi dernier, autour de l’établissement, mais également près des jardins d’Éole, très fréquentés par les toxicomanes.
Ce jour-là, vers 14 heures, le dealer présumé a été repéré, sortant de son hôtel. « Il avait déjà été interpellé avec environ 120 galettes de crack dans les jardins d’Éole mi-mai, les policiers l’ont donc rapidement repéré », a indiqué une source proche de l’enquête. Immédiatement, le suspect a été pris en filature. « Il était nerveux et très méfiant, ce qui a confirmé la piste », a ajouté cette même source.
Puis, alors qu’il était sur le point d’arriver aux jardins d’Éole, les policiers ont décidé de procéder à son contrôle dans la rue du Département, afin d’éviter de devoir intervenir devant les toxicomanes, ce qui aurait pu provoquer un attroupement et des violences. Le jeune homme a alors tenté de fuir, en vain. Attrapé, il a avoué aux policiers qu’il avait de la drogue sur lui et leur a remis une cinquantaine de galettes de crack, qu’il aurait vendu en moyenne 10 euros l’unité.
Un fait un peu étonnant, lors de son contrôle identité, le dealer a déclaré qu’il était âgé de seulement 17 ans. Un âge qui a semblé inexact pour les enquêteurs. L’homme a également indiqué être originaire de la Gambie et être sans domicile fixe. Il a été interpellé et placé en garde à vue.
Lors de la perquisition qui s’est ensuite déroulée dans la chambre d’hôtel où il s’était installé, les enquêteurs ont saisi pas moins de 7 lunes de crack, chacune représentant environ 75 galettes, soit un montant total à la revente de 5 250 euros, auxquelles vient s’ajouter la cinquantaine de galettes qu’il avait sur lui lors de son interpellation.
Sur place, du matériel de conditionnement a également été découvert. En conséquence, l’homme a été déféré au parquet et placé en détention provisoire en attente de son jugement, ont conclu les forces de l’ordre.
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