« On vous soigne, soignez-nous »: jeudi 5 janvier les médecins libéraux sont descendus dans la rue par milliers à Paris pour obtenir une revalorisation de la consultation, le gouvernement s’y disant prêt si elle est « raisonnable » et si « les besoins de santé des Français sont remplis ».
Organisée par le jeune collectif « Médecins pour demain », soutenu par plusieurs syndicats (FMF, UFML, SML et Jeunes Médecins), cette manifestation nationale a rallié le ministère de la Santé au départ du Panthéon.
Dans une marée de blouses blanches ont retenti des slogans comme « C’est la médecine qu’on assassine » et « Médecins, pas larbins », des manifestants portaient des pancartes « Médecine libérale maltraitée, désert médical assuré » ou encore « L’État fait obstruction à votre accès aux soins ».
Un métier « en danger »
« On ne peut plus soigner les gens correctement avec les moyens actuels », expliquait dans le cortège Alexia Guidez âgé de 30 ans, généraliste remplaçante près de Besançon. « On en est à retourner le drap d’examen d’un patient à l’autre pour faire des économies… ». Venu de la Marne, Nicolas Huet âgé de 35 ans, travaille avec cinq autres médecins et deux secrétaires : « ça suffit pas, mais on n’a pas les moyens d’en embaucher une troisième ».
Cette mobilisation, rare chez les libéraux, tombe à pic à la veille des vœux aux acteurs de la santé que doit présenter le Président Emmanuel Macron vendredi autour des grands axes de « refondation » d’un système de soins à bout de souffle, à l’hôpital comme en ville.
« Nous écouterons très attentivement » le Président, a dit au mégaphone la fondatrice de « Médecins pour demain », Christelle Audigier, évoquant un métier « en danger ». « Veut-il soutenir les médecins concrètement et maintenir le soin en France ? »
Après une première grève début décembre, le collectif a appelé à la fermeture des cabinets médicaux après Noël et jusqu’au 8 janvier.
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