Disneyland Paris a annoncé lundi plusieurs initiatives pour limiter son impact sur l’environnement, relevant son taux de « valorisation » des déchets et bannissant, à partir de jeudi, les pailles en plastique dans le parc qui reçoit 15 millions de visiteurs par an.
Première destination touristique privée d’Europe, le site implanté à Marne-la-Vallée près de Paris est également le premier employeur « mono-site » de France, avec quelque 16 000 salariés.
« On est comme une ville », résume Nicole Ouimet-Herter, « manager » en charge de l’environnement à Disneyland Paris, qui précise que 19 000 tonnes de déchets ont été produites sur le parc l’an dernier.
Carton, verre, papier ou emballages : 20 catégories de déchets sont triées avant d’être envoyées vers des entreprises spécialisées dans leur retraitement. Parallèlement, quelque 8 000 tonnes d’autres déchets sont incinérés « avec récupération d’énergie ».
« Actuellement, nous avons un taux de valorisation « matière » de 50% pour les déchets opérationnels » – soit la quasi-totalité de ceux produits sur le site – « et nous prévoyons d’atteindre 60% en 2020 », précise Mme Ouimet-Herter.
La loi de transition énergétique de 2015 a fixé comme objectif la valorisation de 65% des déchets en 2025.
Dès ce jeudi, Euro Disney, exploitant de Disneyland Paris, remplacera les pailles en plastique par des pailles en papier 100% biodégradables « distribuées sur demande des visiteurs », et non plus systématiquement avec les boissons, et qui sont produites en France, selon le communiqué publié lundi.
Le Parlement européen a fixé à 2021 la fin dans l’Union européenne des produits en plastique à usage unique.
Disneyland Paris indique également que, dès la semaine prochaine, « les sacs en plastique systématiquement donnés en caisse » aux visiteurs lors de leurs achats seront remplacés par des sacs « faits à 80% de matière plastique recyclés », et vendus de 1 à 2 euros.
À partir du mois de juin également, « plusieurs » des huit hôtels du parc proposeront dans les salles de bain non plus des petits flacons individuels pour le gel douche ou le shampoing, mais de grandes bouteilles « rechargeables ».
Euro Disney, filiale française du groupe américain The Walt Disney Company, indique également « travailler » sur un projet d’implantation de panneaux solaires dans le parking visiteurs, dans le but d’« augmenter le pourcentage d’utilisation d’énergies renouvelables » – qui représentent 10% de la consommation totale actuelle du site.
« On fait des actions concrètes pour réduire notre impact sur l’environnement, mais on a aussi une force d’émerveillement auprès des enfants. On veut avoir une influence positive sur eux pour qu’ils aient envie de prendre soin de la nature », souligne pour sa part Mireille Smeets, directrice de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) chez Euro Disney.
D. S avec AFP
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