Situé dans un quartier huppé de la capitale, le logement social était proposé au tarif de 255 euros la nuit sur la plateforme Airbnb.
L’occupante d’un logement social situé « à 12 minutes à pied de Roland-Garros », dans le XVI arrondissement de Paris, n’a pas hésité à proposer son logement en sous-location sur le site Airbnb. Une pratique strictement interdite par la loi, les locataires d’un HLM n’ayant pas vocation à en tirer une quelconque rémunération.
Proposé à 255 euros la nuit sur la plateforme de location, l’appartement de 95 m2 situé 103, boulevard Suchet était présenté comme un véritable « nid douillet ».
À la suite d’un différend avec une personne ayant séjourné dans l’appartement, la loueuse fera finalement l’objet d’un signalement à Paris Habitat, premier bailleur social de la ville de Paris.
« C’est une amie à moi qui a loué ce logement car elle venait à Paris pour fêter mon anniversaire. Dès son arrivée, elle a vu que c’était un immeuble social. Mais surtout, la loueuse n’a pas eu un comportement correct. À l’issue de la location elle nous a notamment réclamé 1000 euros en disant que nous avions abîmé son canapé », a expliqué celle qui a pris l’initiative de contacter le bailleur social dans les colonnes du Parisien.
« Jusqu’à 5000 euros d’amende »
Contactée par le quotidien francilien, la loueuse a affirmé ignorer le fait que la sous-location de logements sociaux fût strictement prohibée. « Je n’étais pas au courant. Je vais retirer l’annonce », a-t-elle déclaré.
« Lorsque des cas sont avérés, nous engageons systématiquement une procédure au tribunal. Les condamnations peuvent aller jusqu’à 5000 euros d’amende, voire la résiliation du bail », souligne Stéphane Bettiol – Directeur général adjoint (DGA) de Paris Habitat. M. Bettiol a d’ailleurs décidé d’introduire une action en justice à l’encontre de la loueuse en question.
Détenteur de plus de la moitié du parc de logements sociaux parisien, soit 125 000 logements sur un total de 220 000, Paris Habitat engage chaque année une quarantaine de procédures judiciaires à l’encontre des locataires soupçonnés de sous-louer leur HLM.
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