Une enquête a été ouverte le 5 mai pour « violences avec arme » après des tirs de mortiers d’artifice dans un quartier populaire du 19e arrondissement de Paris, gangréné par le trafic de drogue, a indiqué le parquet.
Dans la nuit du vendredi à samedi 1er mai, « 14 tirs de mortiers d’artifice ont été constatés », puis la nuit suivante ce sont « 23 tirs de mortiers d’artifice » qui ont été tirés, a indiqué la préfecture de police de Paris. « Depuis, une sécurisation accrue du secteur a été mise en œuvre avec des forces mobiles sur place pour éviter la réitération de tels faits », a souligné la préfecture.
Sur des vidéos filmées par des riverains et diffusées sur Twitter, on voit plusieurs tirs de mortiers d’artifice partir du rez-de-chaussée d’un immeuble en direction de l’autre côté d’une avenue.
Des « consommateurs de crack »
« La rue est à eux, le quartier est à eux ! On ne peut plus sortir le soir », déclare un habitant du quartier à LCI. Selon deux témoignages obtenus par le journal Le Parisien, les tirs visaient « un groupe de consommateurs de crack ».
L’enquête, confiée au commissariat du 19e arrondissement, devra identifier les auteurs de ces tirs de mortiers et leurs motivations.
La place « Stalincrack »
Le nord-est de la capitale, notamment la place Stalingrad et ses alentours sont gangrénés par le trafic de crack, surnommé « la drogue du pauvre ». Les riverains, excédés par les nuisances, ont rebaptisée cette place « Stalincrack ».
Depuis 2019, les autorités multiplient les initiatives pour tenter d’endiguer la consommation de ce dérivé fumable de la cocaïne : patrouilles de police renforcées, arrestations de trafiquants, hébergement des toxicomanes… La « Colline du crack », haut lieu du trafic près du périphérique au niveau de la Porte de la Chapelle, a été évacuée mais les consommateurs se sont reportés sur d’autres points de vente.
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