Bien que le principe était louable, ces toilettes urbaines, qui devaient permettre de recycler l’urine pour la transformer en engrais, sont devenues un véritable fiasco et sont aujourd’hui une source de nuisance et de saleté dans la vie des habitants.
Tout a commencé en été 2020, lorsque des Naturinoirs – des vespasiennes écologiques – allaient être installés dans le quartier de la Chapelle à Paris, pendant que prenait forme la promenade urbaine. Des initiatives qui malgré leur prix, 700 000 euros la promenade et 40 000 euros les vespasiennes écologiques, se voulaient innovantes, notamment car l’urine collectée devait être recyclée en compost.
Problème : dès le départ, le réservoir de 1 000 litres d’urine a fui et s’est déversé sur la chaussée, a rapporté Le Parisien.
Le principe était pourtant simple : uriner dans un des deux bacs de porcelaine, afin que l’urine soit stockée et recyclée pour nourrir des pots de plantes vertes, qui par la suite auraint été installés entre les stations Barbès et Stalingrad (18e et 10e arrondissement).
Finalement, les riverains n’ont pu que constater des fuites d’urine, avec de longues coulures sur le sol de la promenade urbaine, assorties d’odeurs et de saletés qui se répandent. Quant aux plantes vertes, elles se sont desséchées.
De plus, au fil des mois, la structure en bois a subi les outrages des intempéries. Au départ, en plus des vespasiennes extérieures, il y avait une cabine pour les handicapés. La structures étant désormais abîmée, la cabine a été fermée et engrillagée pour empêcher quiconque de s’y aventurer. Ajouté à cela, d’après les riverains, il y a bien longtemps que plus personne n’a vu l’entreprise récupérer les urines.
En résumé, c’est un échec.
Depuis, dans le secteur, tout le monde demande des comptes sur le prix et l’utilité d’un tel système, et aimerait un retour à la normale.
« Les vespasiennes n’ont jamais fonctionné ! C’était l’horreur. Des litres de pisse qui s’écoulaient sur la chaussée et personne pour nettoyer. L’horreur ! J’ai vu très peu de fois l’entreprise qui devait nettoyer les toilettes », s’est exprimé un riverain, exaspéré par la situation.
Malheureusement, aujourd’hui, le problème n’est toujours pas réglé.
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