Incapable de trouver un accord avec la plateforme de location, le propriétaire a dû débourser plusieurs dizaines de milliers d’euros pour réhabiliter son logement.
Il y a deux ans, un Parisien décide de louer son logement quelques jours pendant l’été en passant par la célèbre plateforme Airbnb. Une expérience qui s’est transformée en véritable cauchemar sur laquelle il revient aujourd’hui.
« J’ai été appelé dans la nuit du 28 au 29 août par la voisine qui m’a contacté en urgence parce qu’elle avait entendu des bruits, des cris, des bruits de destruction. Je suis venu en catastrophe et j’ai découvert l’appartement totalement ravagé : les murs, le sol, le plafond, le mobilier. Tout était cassé, la télé était écrasée sur le lit, complètement détruite, les meubles renversés, rien n’avait été épargné », a expliqué le propriétaire aux journalistes de France 2.
Il constate également que les portes de l’appartement ont été défoncées, tandis que certaines prises électriques ont été arrachées des murs. La saleté est omniprésente et il retrouve des traces de sang ainsi que des sous-vêtements. Il comprend alors que son logement avait en réalité servi à abriter des prostituées.
« On ose toucher à rien, on a envie de se désinfecter quand on sort de l’appartement », confie le propriétaire du bien.
« Rien n’avait été épargné » : l’appartement d’un Parisien ravagé par des locataires Airbnb https://t.co/50Vx4d3WJl
— Yann Le Gales (@YannLeGales) November 23, 2019
« Une absence d’interlocuteur pertinent »
Il contacte Airbnb dès le lendemain pour demander réparation, s’appuyant sur la « Garantie d’hôte » proposée par la plateforme de location qui « offre une protection gratuite à hauteur de 800 000 euros de dommages matériels pour chaque réservation ».
« Il y a une montagne de documents, des délais qui sont compliqués et une absence d’interlocuteur pertinent », observe le propriétaire de l’appartement saccagé.
Las d’attendre que la situation évolue, il finit par débourser 90 000 euros afin de faire faire les travaux nécessaires à la réhabilitation du logement, les assurances traditionnelles ne prenant pas en charge les dégâts causés lors d’une location.
Incapable de trouver un accord satisfaisant avec la plateforme locative concernant le montant du dédommagement financier, il a finalement décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.
« Aujourd’hui, le droit est inexistant, ce sont les plateformes qui fixent leurs règles et les utilisateurs doivent s’y conformer. Ça ne peut pas fonctionner comme ça », explique son avocat.
Airbnb s’engage à « mieux contrôler ses utilisateurs »
Afin de se prémunir contre ce genre de déboires, les particuliers qui souhaitent proposer leur logement à la location sur Airbnb ont la possibilité de faire appel à des conciergeries qui filtrent les profils des locataires potentiels.
Un service bien entendu payant qui coûte environ 20 % du prix de la location du logement concerné.
Contacté par les journalistes de France Télévisions, Airbnb souligne que les cas de dégradations sont « extrêmement rares ».
La société explique également qu’elle vient de créer une ligne téléphonique d’urgence et s’engage par ailleurs à « mieux contrôler ses utilisateurs ».
Une décision prise à la suite d’un événement tragique survenu aux États-Unis au mois d’octobre : une fête d’Halloween non autorisée organisée dans un logement loué sur Airbnb avait donné lieu à une fusillade. Cinq personnes avaient perdu la vie.
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