Paris « interviendra » si des jihadistes français détenus en Irak ou en Syrie étaient condamnés à la peine de mort, a déclaré dimanche la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
« Bien entendu s’il y avait une question de peine de mort, l’État français interviendrait », a déclaré Mme Belloubet lors d’une émission politique organisée par les médias RTL, Le Figaro et LCI.
Si des jihadistes français devaient être condamnés à mort en Irak ou en Syrie, la France interviendraithttps://t.co/WGDcb63wW4 pic.twitter.com/sEfXh1akF2
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Pressée de préciser quelles actions seraient envisageables, la ministre a seulement indiqué qu’il pourrait notamment s’agir de « négocier avec l’État en question ». « Encore une fois ce serait un traitement au cas par cas », a-t-elle résumé.
Ses déclarations font écho à un vif débat en France sur le sort des ressortissants français qui ont rejoint les rangs du groupe État islamique en Irak et en Syrie et qui ont, depuis, été arrêtés dans ces pays.
La France prête à faire de l’ingérence pour éviter la mort de terroristes français, ont ils des circonstances atténuantes ? https://t.co/S3h1y9odxm
— Bruno COUPAS (@BrunoCoupas) January 28, 2018
Jusqu’à présent, le gouvernement français s’est dit favorable à ce que ces personnes soient jugées dans ces pays à la condition qu’elles y bénéficient d’un procès équitable.
« En tant que ministre de la Justice, je suis évidemment extrêmement attachée à un procès équitable », a répété la ministre dimanche.
Les avocats de deux jihadistes françaises, détenues en Irak, appellent Emmanuel Macron à "une mobilisation sans faille" au cas où elles seraient condamnées à mort pour avoir rejoint le groupe Etat islamique (EI)https://t.co/kSQnNUXySA #AFP
— Benjamin Legendre (@Legendreafp) January 24, 2018
Mais plusieurs voix ont dénoncé cette approche, assurant qu’elle pourrait conduire à la condamnation de ressortissants français à la peine de mort, notamment en Irak où elle est en vigueur.
Le 22 janvier, une Allemande a ainsi, pour la première fois, été condamnée à mort en Irak pour avoir rejoint l’EI.
Depuis, les avocats de deux jihadistes françaises détenues en Irak ont appelé le président Emmanuel Macron à « une mobilisation sans faille » au cas où elles seraient condamnées à mort.
Elle a reconnu être entrée en Irak avec ses deux filles, qui ont épousé des jihadistes. Cette femme a été condamnée à la pendaison pour "soutien logistique et aide à l'organisation terroriste pour commettre des crimes". https://t.co/I8tYPxprq1
— Negociation de crise (@AllaisF) January 21, 2018
Quelques dizaines de Français se trouvent actuellement dans des camps ou des prisons en Irak ou en Syrie avec plusieurs dizaines d’enfants mineurs, d’après une source proche du dossier.
I.M. avec AFP
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