La marche prévue ce samedi 28 novembre à Paris pour manifester contre la loi de « sécurité globale » n’est pas autorisée par la Préfecture de police de la ville. La raison invoquée étant le contexte sanitaire de l’épidémie de coronavirus.
L’Assemblée nationale a voté mardi 24 novembre après-midi la proposition de loi sur la « sécurité globale ». L’article 24 de ce texte – qui prévoit de sanctionner la diffusion d’images réprobatrices des forces de l’ordre – suscite de vives réactions de protestations depuis plusieurs jours, ses opposants le qualifiant de « liberticide ».
« Depuis la nouvelle phase de confinement, la préfecture de police interdit les cortèges, mais pas les rassemblements. Elle suit en cela les préconisations de l’ARS d’Île-de-France, indiquant que les cortèges peuvent provoquer des brassages de population peu compatibles avec les règles de distanciation », a expliqué la préfecture de Paris dans un communiqué ce jeudi 26 novembre, ainsi que le rapporte CNews.
La marche contre la loi «sécurité globale» samedi à Paris interdite par la préfecture de policehttps://t.co/SkmXZFOwwS
— CNEWS (@CNEWS) November 26, 2020
De ce fait, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a interdit la marche qui devait partir de la place de la République dès 14 h pour aller jusqu’à la place de la Bastille, ce samedi 28 novembre. Il a cependant accepté un rassemblement statique sur la place de la République.
« Seules les participations organisées de manière statique sont susceptibles d’éviter le brassage des populations et donc de prévenir la propagation du virus, ou du moins la ralentir fortement, si elles sont organisées dans des espaces extérieurs suffisamment importants pour que la distanciation d’un mètre minimale entre deux personnes puisse être facilement respectée », a encore souligné Didier Lallement dans son communiqué.
Malgré tout, les principaux syndicats de journalistes sont fermement décidés à maintenir cette marche. La coordination « Stop loi Sécurité globale », à laquelle, entre autres, ces syndicats de journalistes appartiennent, a écrit un courrier à Didier Lallement le 26 novembre 2020. « Vous avez décidé sans raison valable d’interdire la Marche des libertés. […] Ce faisant, vous avez décidé d’interdire la liberté », commence la lettre. La coordination poursuit en expliquant que la marche aura cependant lieu. « Nous savons les risques que nous prenons », expliquent les auteurs de la lettre, qui ajoutent : « Nous ne nous rendrons pas non plus à l’invitation de monsieur le Premier ministre. Votre interdiction ne le permet plus. » « Nous vous donnons rendez-vous samedi place de la République, pour marcher avec nous pour les libertés », conclut enfin la lettre.
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