Le bailleur social a été condamné à rembourser à son locataire une partie des loyers qu’il avait versés entre juillet 2018 et mars 2020 à cause des nuisances sonores générées par un pressing industriel installé au milieu des HLM.
Locataire d’un appartement du groupe Erard-Charenton, un ensemble de 519 logements sociaux situés dans le XIIe arrondissement de Paris et gérés par Paris Habitat, Giovanni Ravauda vient de faire condamner le bailleur social à cause de nuisances sonores répétées.
Ces nuisances proviennent de la teinturerie Simone, un pressing industriel établi au milieu des HLM et dont les machines de nettoyage à sec donnent directement sous les fenêtres de M. Ravauda. Ce dernier a obtenu que le bailleur social Paris Habitat lui rembourse la somme de 3805 euros, soit près de 15 % des loyers qu’il a versés entre juillet 2018 et mars 2020.
« J’ai obtenu gain de cause. Mais ce nouveau jugement ne me satisfait pas. Ce que je veux, ce n’est pas de l’argent. C’est la fin des nuisances sonores », confie M. Ravauda dans les colonnes du Parisien.
Il y a deux ans, le locataire avait déjà fait condamner Paris Habitat après une première procédure judiciaire entamée en 2014. « Mais le précédent jugement, comme celui qui vient d’être rendu, n’ont pas imposé de travaux d’insonorisation à l’entreprise », regrette M. Ravauda.
« Et comme la teinturerie a été condamnée à rembourser à Paris Habitat les sommes que le bailleur va me verser, cette histoire peut durer longtemps », ajoute-t-il avec dépit.
Excédé par les nuisances sonores exercées par une teinturerie sous ses fenêtres, un locataire a fait condamner le bailleur social à lui rembourser 3 805 euros de loyers > https://t.co/hadutNCh1j pic.twitter.com/rwP7cYB3SO
— Le Parisien (@le_Parisien) July 21, 2020
Une procédure de résiliation du bail commercial lancée par Paris Habitat
Contacté par les journalistes du Parisien, Gad Trojmann – le responsable de la teinturerie Simone, qui emploie 91 personnes – tente d’arrondir les angles. « J’ai fait des travaux, en mai dernier, sans attendre le nouveau jugement », souligne-t-il.
« Avant, ça se passait très bien. Mais depuis quelques années, je suis victime d’un véritable harcèlement », poursuit le patron de la teinturerie, installée au beau milieu du groupe Erard-Charenton depuis 1974.
M. Trojmann, qui assure être « le plus gros locataire » de Paris Habitat, ne semble toutefois pas inquiet. « Si je ne respectais pas les règles, il y a longtemps qu’ils m’auraient fait partir ! » observe-t-il.
Du côté du bailleur social, le son de cloche n’est pourtant pas tout à fait le même. « Une procédure de résiliation de bail de cette entreprise est en cours », précise Paris Habitat. « Le jugement qui vient d’être rendu va nous permettre de la poursuivre », ajoute l’organisme.
Selon Le Parisien, Paris Habitat n’aurait pas encore demandé à la teinturerie de lui rembourser les 3805 euros d’indemnités que le bailleur a été condamné à verser à M. Ravauda.
Une perspective qui n’enchante guère M. Trojmann, dont le commerce tournerait au ralenti depuis la crise sanitaire liée au virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus. La teinturerie travaille en effet essentiellement avec des groupes hôteliers, qui ont vu leur activité chuter avec l’expansion du virus de Wuhan.
« Je ne vais quand même pas leur verser 3800 euros alors que je viens de faire ma demande d’exonération de loyer », conclut Gad Trojmann.
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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