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Paris : les espaces verts du XVIIIe arrondissement envahis par des trafiquants et toxicomanes

juin 3, 2021 17:36, Last Updated: juin 3, 2021 17:36
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Plusieurs parcs et squares du nord-est de Paris sont maintenant désertés par les familles et promeneurs, au profit de bandes ou d’individus seuls.

Si les parcs et jardins de la ville font généralement le bonheur des enfants qui s’y ébattent, ainsi que les promeneurs ou lecteurs solitaires, le XVIIIe arrondissement fait figure d’exception.

Les abords du quartier de porte de la Chapelle sont maintenant envahis par des trafiquants de drogues et leurs  « clients », toxicomanes.

Si la mise en place d’un plan « crack » par la mairie de Paris depuis septembre 2019 a pu démanteler la « colline du crack », zone de la porte de la Chapelle où se regroupaient dealers et « crackers », le problème n’est pas encore résolu, mais souvent déplacé vers d’autres lieux, tels que les parcs et jardins des environs.

Les jardins d’Éole, situés rue d’Aubervilliers, sont ainsi devenus le lieu « de résidence » des consommateurs de drogue qui, à la nuit tombée, rejoignent ensuite les dealers vers la place de Stalingrad (XIXe arrondissement).

Des jardins envahis par les « crackers » et désertés par les familles

Olivier Ansart, président de l’Association pour le suivi de l’aménagement Paris Nord-Est (ASA-PNE), donne son point de vue sur l’origine de ce phénomène au Parisien :

« Tout s’est accéléré en 2015 avec la pression migratoire, et les campements successifs dans les XVIIIe, XIXe et Xe arrondissements. Rapidement, une demi-douzaine de parcs, dans un secteur géographique restreint, s’est trouvée peuplée d’hommes seuls.

Le cas du jardin Louise-de-Marillac, situé place de la Chapelle, est édifiant, selon M. Ansart : pourtant fraîchement rénové, ce sont les trafiquants de cigarettes qui se sont appropriés les lieux, les structures de jeux pour enfants ont même été dégradées afin d’en faire des sites de guet.

Des services de gardiennage permettent parfois de limiter les dégâts, à l’instar du jardin Rosa-Luxembourg, rue Riquet, qui permet de préserver l’espace de jeux pour enfants.

Ce n’est malheureusement plus le cas du « square de la Girafe », rue du Département, pourtant autrefois si apprécié des enfants pour ses sculptures d’animaux. Celles-ci ont été dévastées et le jardin dégradé.

Selon M. Hansart, des solutions sont possibles afin de redonner aux habitants la possibilité de jouir de ces lieux de vie et de détente : généralisation des services de gardiennage permanents dans tous les jardins, prise en charge des migrants…

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