Paris : une femme de 68 ans reste coincée 2 h dans un ascenseur à cause de la Journée sans voiture

Par Léonard Plantain
1 octobre 2020 12:53 Mis à jour: 1 octobre 2020 12:53

Coincée dans un ascenseur à Paris, une femme a attendu 2 heures l’arrivée du technicien à cause de la Journée sans voiture. Ce dernier ayant été refoulé aux barrages installés aux portes de la capitale.

Ce dimanche, un ascensoriste a été contraint de faire demi-tour pour cause de Journée sans voiture… Une situation qui a laissé Monique, 68 ans, seule pendant 2 heures coincée dans un ascenseur. Une mésaventure qui l’a plus qu’agacée contre « cette mesure autocratique et dangereuse », dénonce-t-elle, pointant du doigt la maire de Paris Anne Hidalgo.

C’est en milieu de matinée que cette habitante de la rue de Bretagne, dans le 3e arrondissement, s’est retrouvée bloquée dans l’ascenseur de son immeuble, entre le 1er étage et le rez-de-chaussée. Monique a alors appelé le numéro d’urgence de l’ascensoriste de son immeuble, la compagnie Crealift, installée en banlieue parisienne. L’entreprise a donc envoyé un dépanneur et promis son arrivée « dans la demi-heure », déclare Monique, selon Le Parisien.

« Un dimanche, et en plus un dimanche de Journée sans voiture, ça devait bien rouler donc je n’étais pas très inquiète », raconte-t-elle ; cependant, la demi-heure est devenue une heure, puis l’attente a continué… « J’ai rappelé la compagnie car le dépanneur n’arrivait pas, le responsable a réussi à le joindre, mais le technicien était coincé justement à cause de la Journée sans voiture ! Il était refoulé à un barrage policier installé porte Maillot ! C’est scandaleux, absolument scandaleux », dénonce-t-elle.

Heureusement, plutôt débrouillard, le dépanneur a fini par passer en profitant de la distraction des policiers lors d’un contrôle. Monique a pu être « libérée » de son ascenseur, après deux heures d’attente, mais elle ne décolère pas. « J’ai la chance d’être en bonne santé et d’avoir un bon mental, mais si j’avais été quelqu’un de fragile ou de malade, que serait-il arrivé ? De telles situations peuvent entraîner des conséquences graves, mettre la vie de personnes en danger », déplore-t-elle, d’après Actu Orange.

« Dans notre arrondissement du 3e, nous sommes vraiment coincés à cause de ces mesures, des rues fermées tous les dimanches pour cause d’opération Paris Respire. Il est effarant que la mairie n’ait pas géré cet aspect de sa Journée sans voiture et considère qu’une panne d’ascenseur ne soit pas une urgence », conclut-elle.

De son côté, l’entreprise Crealift relativise, malgré le temps perdu aux portes de Paris : « C’est très rare, nous mettons un point d’honneur à la rapidité d’intervention et généralement tout se passe bien, mais il est vrai que c’est parfois compliqué avec les policiers. La probabilité qu’il y ait des pannes un jour d’interdiction de rouler est faible, heureusement, mais comme nos techniciens n’ont pas de voitures siglées, leur seule carte professionnelle ne donne pas de passe-droit », admet un responsable.

Au final, comme la mairie de Paris ne délivre aucune dérogation, seuls les médecins, pompiers, taxis, VTC, ambulances et autobus sont autorisés à rouler, en principe à la vitesse modérée de 30 km/h. Tous les autres, y compris un dépanneur en intervention, sont passibles d’une contravention à 135 euros. N’ayant pas souhaité commenter l’incident, Anne Hidalgo a simplement assuré que « tous les artisans qui avaient des chantiers urgents ont été autorisés à passer ». Une réponse qui est loin de satisfaire Monique.

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