Paris : trois faux policiers arrêtés, ils s’apprêtaient à réaliser le tournage d’une arrestation raciste

Par Emmanuelle Bourdy
2 juin 2020 20:18 Mis à jour: 3 juin 2020 07:27

Ce dimanche à Paris, trois faux policiers ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils s’apprêtaient à réaliser le tournage d’une interpellation à caractère raciste. La vidéo était destinée à être postée sur les réseaux sociaux, leur but étant de discréditer la police.

Ce sont les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui ont surpris les faux fonctionnaires de police, ce dimanche après-midi, au 104 rue Saint-Charles dans le XVe arrondissement de la capitale, relate Actu17. Le fait qu’ils étaient vêtus des uniforme, mais de façon débraillée leur a mis la puce à l’oreille. En s’approchant du groupe, ils ont compris qu’ils s’agissait de faux agents de police.

Les forces de l’ordre ont procédé au contrôle des faux policiers et ont appris leur véritable dessein. Les trois faux policiers ont été interpellés et placés en garde à vue pour « usage de fausse qualité ». Selon une source policière, le caméraman et le réalisateur ont été emmenés au commissariat pour une audition libre, dans le cadre d’une enquête préliminaire, précise Actu17.

Les enquêteurs précisent que ces individus, âgés de 19 à 26 ans, ne possédaient aucune autorisation pour ce tournage « sauvage ». Le scénario prévu était la mise en scène d’un vol dans une supérette. Les faux policiers étaient censés intervenir en laissant partir le voleur de « type européen » et à la place, ils devaient arrêter un homme « d’origine africaine ».

Les protagonistes ont avoué à la BAC que le but de leur manœuvre était de dénoncer « le racisme dans la police nationale ». Une action qui serait venue renforcer les événements qui se déroulent actuellement aux États-Unis, à la suite du décès de George Floyd.

Les policiers sont passablement irrités par ce type de comportement. « Certaines personnes mal intentionnées essaient d’utiliser ce drame afin de jeter le discrédit sur la police nationale française. Il est vraiment nécessaire de redoubler de vigilance quant au contenu que nous pouvons visionner en ligne », a précisé Loïc Walder, délégué du syndicat UNSA Police en charge du 3e district. Il ajoute : « Les récents événements survenus aux États-Unis sont dramatiques, mais ne correspondent en aucun cas à la situation en France. »

Les trois faux policiers ont été remis en liberté ce lundi. Quant au réalisateur, il a posté sur Instagram des images du contrôle de police et des trois faux policiers qui sortent du commissariat lors de leur garde à vue. Par ailleurs, les enquêteurs ont découvert que les tenues d’uniforme des faux policiers appartiennent à un policier affecté à Paris, actuellement en disponibilité.

« La police nationale exerce son métier avec professionnalisme, sérieux et discernement. Les rares abus sont systématiquement sanctionnés », a rappelé le délégué syndical Loïc Walder.

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