En deuxième année à l’ESTP Paris, Mohamed ne dispose pas des fonds nécessaires pour payer ses frais de scolarité. Faute de job étudiant, il a préféré suivre les conseils de ses amis et lancer un appel à la générosité sur la plateforme GoFundMe.
Âgé de 22 ans, Mohamed Lamine Diaby est étudiant en 2e année à l’École spéciale des travaux publics (ESTP), une école d’ingénieurs.
Arrivé en France il y a six ans, le jeune Ivoirien a passé son bac dans l’Hexagone avant d’intégrer une classe préparatoire et de réussir son concours d’entrée à l’ESTP Paris. Boursier du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), Mohamed ne parvient pas à obtenir un prêt bancaire pour financer sa deuxième année d’étude à l’ESTP, notamment parce que personne ne peut se porter garant pour lui.
Installée en France depuis une dizaine d’années, sa mère ne travaille pas et s’occupe des trois jeunes sœurs de Mohamed, dont l’aînée a seulement 7 ans. Le père du jeune homme est décédé à Abidjan il y a deux ans.
« Dans ma famille proche, ou même des amis, personne n’a de CDI, or c’est la condition des banques », a expliqué Mohamed aux journalistes du Parisien.
Le jeune homme doit déjà plus de 4000 euros à l’ESTP Paris : 2850 euros liés aux frais de scolarité de sa première année et 1220 euros qui correspondent à sa préinscription en deuxième année.
« Je ne sais pas où les trouver », soupire Mohamed, qui ne parviendrait pas à trouver un petit boulot pour régler ses dettes envers l’école. Sur les conseils de ses amis, il a finalement décidé de solliciter des fonds auprès de particuliers sur la plateforme de financement participatif GoFundMe le 22 juillet.
« J’étais au pied du mur mais je ne voyais pas vraiment pourquoi des gens m’aideraient moi, et j’étais sûr que personne ne répondrait ! » affirme Mohamed.
Paris : une cagnotte solidaire pour le futur ingénieur
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L’objectif largement dépassé
Le 11 août, il avait déjà récolté plus de 6400 euros, dépassant largement l’objectif initial de 4370 euros. Près de 275 personnes avaient participé à la cagnotte.
« C’est surprenant, et encourageant. L’idéal serait que je trouve un petit travail. Pendant le confinement j’ai fait de la manutention, des livraisons etc., mais je n’ai plus rien. J’ai lancé beaucoup de pistes, j’espère que cela aboutira. L’important, c’est que je puisse finir mes études », confie Mohamed.
Fort des fonds récoltés via la plateforme GoFundMe, le jeune homme réfléchit déjà à la suite et se projette vers l’avenir, lui qui ne souhaite pas retourner dans son pays à l’issue de ses études afin de faire bénéficier ses compatriotes des connaissances et des compétences acquises en France.
« Après… j’aurai mon diplôme, un niveau Bac + 5, mais mon statut d’étudiant étranger expirera avec les études. Le pire serait qu’on me demande de retourner en Côte d’Ivoire, alors que je n’y ai plus aucune attache », souligne-t-il.
Mohamed a rendez-vous à la préfecture en octobre dans le cadre des démarches qu’il a engagées afin d’obtenir une carte de séjour.
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