Maigre et déplumé, l’oiseau était enfermé dans une cage placée dans le débarras d’une entreprise de broderie du XIXe arrondissement.
L’affaire remonte au 19 février. Un témoin contacte l’association « Perroquet en détresse » pour signaler le propriétaire d’un cacatoès – une espèce protégée par la convention de Washington capable de parler, d’imiter des sons et des mots et qui peut vivre jusqu’à 60 ans – dans le débarras d’une entreprise de broderie de la rue d’Aubervilliers, dans le XIXe arrondissement de Paris.
Maigre et déplumé, l’animal se trouve dans une cage, au milieu de gamelles vides, avec la radio pour unique compagnie.
La présidente de cette association basée en Vendée se rapproche alors de l’association Stéphane Lamart, qui agit elle aussi pour la défense des droits des animaux. La police du XVIIIe arrondissement de Paris se rend chez Jean, le propriétaire du cacatoès, et l’animal baptisé Chouchou est emmené chez le vétérinaire.
Selon Le Parisien, le praticien dresse alors un bilan de santé alarmant : le perroquet, qui pèse 280 grammes, s’arrache « ses plumes jusqu’au sang » et est victime de « dépression ».
Âgé de 20 ans, il est également affublé d’une collerette en métal. L’oiseau devra subir une anesthésie générale afin que la collerette puisse lui être retirée.
Le propriétaire de l’animal affirme qu’il s’agit d’un complot
Contacté par les journalistes du Parisien, Jean, l’octogénaire propriétaire de l’animal et patron de l’entreprise où il a été découvert, s’est défendu d’avoir maltraité le cacatoès : « Chouchou avait une collerette pour le protéger. Comme beaucoup de perroquets, il se piquait sans arrêt et se blessait. J’ai dépensé 10 000 euros pour le sauver. »
D’après lui, l’affaire ne serait rien d’autre qu’un règlement de comptes orchestré par son ancienne maîtresse : « C’est une vengeance ! Je me suis marié. Elle a dû soudoyer quelqu’un dans l’entreprise pour faire des photos. »
Le 25 février, l’association Stéphane Lamart s’est rendue au commissariat du XVIIIe arrondissement afin de déposer plainte pour « mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique apprivoisé et captif ».
Convoqué dans la foulée, Jean affirme qu’il a subi des pressions de la part des policiers.
« Je suis sous pression des policiers et du magistrat. On me met le couteau sous la gorge pour que je signe un contrat d’abandon de mon perroquet », assure l’octogénaire.
Le procureur de la République finira par ordonner le placement de Chouchou sous la responsabilité de l’association Stéphane Lamart. Jean sera également poursuivi pour « actes de cruauté envers un animal ».
« Une décision de justice rapide et rare » saluée par la présidente de l’association « Perroquet en détresse » : « C’est la première fois qu’on arrive à sortir si vite un perroquet. »
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