C’est la petite-fille de la victime qui l’a découverte allongée au pied de son lit dans la nuit du 8 au 9 juin. Rouée de coups par ses agresseurs, l’octogénaire souffre d’un traumatisme crânien et de deux fractures du nez.
Les faits ont eu lieu au début de la semaine dernière dans un appartement d’une résidence HLM du XIVe arrondissement occupé par une retraitée de 85 ans.
Ancienne femme de ménage, la vieille dame originaire de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) habite seule dans son deux-pièces depuis une trentaine d’années. Elle mène une vie simple, rythmée par les programmes télévisés, les courses au supermarché et les visites fréquentes de sa petite-fille Clara, qui habite dans la même rue.
Inquiète de ne pas recevoir de réponses à ses appels téléphoniques passés dans la journée du lundi 8 juin, la jeune femme de 24 ans décide de se rendre chez sa grand-mère Agnès vers 1 h du matin pour vérifier qu’elle va bien.
En arrivant dans le logement, au premier étage de la résidence, elle découvre la vieille dame allongée au pied de son lit, dans un état épouvantable.
« Mamie était tout habillée, immobile, le visage martyrisé, méconnaissable. Comme si on s’était acharné à coups de poing sur elle. Mais elle était bien vivante. Elle m’a tout de suite dit : ‘Ils m’ont massacrée.’ », a expliqué Clara dans les colonnes du Parisien.
La victime a effectivement reçu plusieurs violents coups de poing au visage et souffre notamment d’un traumatisme crânien avec saignement interne au niveau du front et de deux fractures du nez. Admise aux urgences, elle a été hospitalisée dans la foulée.
Le deux-pièces de l’octogénaire était également sens dessus dessous : les placards avaient été renversés et vidés de leur contenu, les photos de famille et les objets de décoration jonchaient le sol.
« Ils cherchaient de l’argent dans l’appartement »
Quelques jours après l’agression, Agnès se confie à sa petite-fille et lui raconte que trois hommes de type nord-africain âgés entre 20 et 30 ans ont frappé à sa porte le jour des faits. Ils lui auraient ensuite présenté un sac afin de détourner son attention avant de pénétrer de force dans son logement.
Impossible pour la vieille dame de se rappeler l’heure à laquelle l’agression s’est déroulée. D’après une voisine qui a entendu « un grand bazar », elle aurait pu avoir lieu le lundi 8 juin entre 19 et 21 h.
« Ils cherchaient de l’argent dans l’appartement. Ils ont dit à ma grand-mère : ‘On vous connaît, on sait que vous avez de l’argent, on vous a surveillée, donnez-nous le code de votre carte bleue’. Mais elle était tellement choquée qu’elle ne se souvenait plus de son code », confie la petite-fille de la victime.
Agnès, 85 ans, a été défigurée après avoir subi un cambriolage ultra-violent à son domicile du XIVe arrondissement de Paris la semaine dernière. Alors que ses agresseurs sont toujours dans la nature, sa petite-fille, qui habite dans la même rue, témoigne https://t.co/FPAPvNCCL7 pic.twitter.com/hFyLKvXHjD
— Le Parisien (@le_Parisien) June 15, 2020
D’après Le Parisien, l’octogénaire ne présente pourtant aucun signe extérieur de richesse et touche une retraite de 700 euros par mois.
« Quand Mamie a 70 euros dans son portefeuille, c’est le grand maximum », précise Aymen, le compagnon de la petite-fille de la victime.
Les agresseurs se sont toutefois emparés d’un coffre à bijoux contenant plusieurs objets de valeur dont des broches en or Christian Lacroix, une bague en turquoise, une autre en or blanc, un collier de perles de culture et une montre. Des bijoux qui appartenaient à la mère de Clara, décédée en 2015, et dont la valeur globale s’élèverait à plusieurs milliers d’euros.
« Les cambrioleurs bénéficiaient-ils d’une information précise à ce sujet ou se sont-ils seulement montrés opportunistes ? » s’interrogent les journalistes du quotidien régional.
« C’est une personne âgée connue de tous qui n’avait de problème avec personne »
Saisis de l’enquête, les policiers du commissariat du XIVe arrondissement ne sont pour l’instant pas parvenus à retrouver la trace des trois suspects.
Si l’exploitation des bandes de vidéosurveillance de l’immeuble pourrait leur permettre d’identifier le trio ultraviolent, la dégradation quasi systématique des caméras installées dans la résidence gérée par le bailleur social Paris Habitat rend les choses ardues.
Des dégradations qui s’expliquent notamment par le fait que les lieux soient connus pour abriter depuis longtemps un important trafic de stupéfiants.
« Nous sommes tous sont très choqués par l’agression de notre voisine. C’est une personne âgée connue de tous qui n’avait de problème avec personne. Et c’est bien la première fois que cela arrive chez nous », conclut un habitant de la résidence.
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