Selon une note de la Préfecture de police de Paris, 57.000 plaintes pour agressions sexuelles ont été enregistrées dans les transports en commun en 2020, alors même que la France connaissait ses premiers confinements. Ce chiffre, qui représente 156 agressions par jour, est deux fois et demi supérieur à celui de 2011.
Que ce soit des frottements, des « mains baladeuses », des vidéos enregistrées sous les jupes, ou bien d’autres agressions, plusieurs dizaines de femmes sont victimes de ces agressions au quotidien, dans les transports publics en Île-de-France. C’est ce que rapporte Le Parisien ce 31 août, se basant sur une note alarmante rédigée par la Sûreté régionale des Transports de la Préfecture de police de Paris.
Des chiffres encore en-deçà de la réalité
Les femmes sont principalement victimes d’agressions sexuelles dans les transports en commun, pour 43% d’entre elles, ainsi que dans les rues pour 40%. Pour les 17% restant, ces violences se passent dans d’autres espaces. Notons toutefois que sur le réseau d’Île-de-France, les plaintes pour atteintes sexuelles représentent moins de 1% de la délinquance globale.
Nos confrères soulignent cependant que, toujours selon la Préfecture de police de Paris, une baisse de 3,9% de ces infractions a été constatée, de janvier à juillet 2023 en Île-de-France, par rapport à la même période en 2021.
Néanmoins, ces chiffres ne représentent pas la réalité et se situent d’ailleurs en-dessous de celle-ci. En effet, les femmes ne portent pas systématiquement plainte après de telles agressions, et ce pour diverses raisons. Certaines ignorent « le caractère délictuel des atteintes qu’elles subissent », souligne le quotidien francilien, quand d’autres considèrent que porter plainte est « inutile ». Et pour une partie d’entre elles, ces agressions génèrent « un sentiment de honte » tel qu’il les empêche d’aller porter plainte.
Les « frotteurs » sévissent aux heures de pointe, les « voyeurs » aux heures creuses
Quant aux auteurs de ces violences, leur âge se situe entre 12 et 72 ans. En outre, ils appartiennent à divers milieux professionnels et sont issus de différentes ethnies, précise la note. Le document révèle également que les « frotteurs » et auteurs de « mains baladeuses », représentant environ 60% des délinquants, sévissent généralement aux heures de pointe. Les voyeurs et exhibitionnistes agissent plutôt lors des heures creuses, toujours selon la Sûreté régionale des Transports.
Quant aux « prédateurs », qui sont les plus « violents et dangereux », ils préfèrent agir dans le RER, tôt le matin ou tard le soir et en suivant leurs victimes. Le traumatisme psychologique engendré par de telles agressions entraine souvent des changements dans les habitudes des victimes. Professionnellement, elles vont en effet préférer opter pour le télétravail ou vouloir changer leurs horaires, voire démissionner. Certaines vont aussi adopter un autre moyen de transport pour se déplacer.
Sur les 192 individus placés en garde à vue par les services de la Sûreté régionale des Transports en 2022, seulement 13 ont été écroués. Et en 2023, 9 mis en cause sur les 125 placés en garde ont été emprisonnées, soulignent nos confrères.
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