Un tripot clandestin, proposant poker, roulette, paris en ligne, massages et restauration, a été démantelé dans la nuit du 6 au 7 juin dans le 11e arrondissement de Paris.
Six personnes ont été mises en examen dans cette affaire par un juge de Nanterre et une seule a été écrouée. Il s’agirait, selon le chef de l’Office des courses et jeux, Stéphane Piallat, de l’organisateur de l’établissement. Âgé d’une quarantaine d’année, l’homme connu pour trafic de stupéfiants, « un voyou d’envergure », menait, selon le commissaire Piallat, une vie « confortable » multipliant les allers et retours au Mexique et utilisant des « voitures de luxe ».
Le tripot était installé au rez-de chaussée d’un immeuble dans ancien restaurant, The Smoke House (la maison qui fume) dans une rue cossue du 11e arrondissement. « Le local était confortable, dans un immeuble de standing », explique le commissaire. Le personnel était en nombre : un croupier professionnel, des hôtesses, un caissier…
« Certains soirs, du homard était servi »
À leur arrivée dans les locaux dimanche soir, les policiers du Service central des courses et jeux (SCCJ) qui enquêtaient depuis plusieurs mois, sont tombés sur une vingtaine de personnes. Certaines étaient dans une pièce, attendant leur tour pour jouer, les autres se trouvaient dans une autre pièce où étaient installées une table de poker et une roulette. Les jetons de poker étaient customisés, avec« un revolver doré » et une « inscription : nardimanouk » (une insulte en arabe).
« Ce soir-là, c’était poker. Il y avait au menu de la côte de veau et du gratin dauphinois, préparés par un vrai cuisinier », raconte M. Piallat. « Certains soirs, du homard était servi ».
Droit d’entrée entre 200 et 300 euros
Cette salle de jeux clandestine proposait des séances de massages accompagnés parfois par des prestations sexuelles, des boissons, un bar à chicha, restauration… Des paris sportifs étaient également organisés, avec invitations via des réseaux sociaux. Le droit d’entrée oscillait entre 200 et 300 euros pouvant atteindre des milliers d’euros. L’argent était régulièrement acheminé ailleurs tout au long des soirées afin de limiter les sommes en caisse.
Vingt-huit personnes au total ont été interpellées, dont treize ont été placées en garde à vue. Six ont été mises en examen pour « réalisation en bande organisée d’organisation de jeu d’argent et de hasard ». D’autres placées sous contrôle judiciaire par un juge du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs ont saisi plus de 120.000 euros.
Depuis le début de l’année, c’est le deuxième tripot clandestin démantelé dans la capitale. Le précédent, de grand luxe, était situé dans un immeuble de la prestigieuse avenue Foch, à deux pas de l’Arc de Triomphe.
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