PARIS – « Viol » en maternelle : comment de tels comportements sont possibles à cet âge ?

13 octobre 2018 16:17 Mis à jour: 13 octobre 2018 16:21

La brigade des mineurs de Paris a été saisie d’une affaire de « viol en réunion » impliquant des enfants de 4 ans ont révélé des journalistes du Parisien ce jeudi 11 octobre. L’affaire crée un malaise, en effet, comment expliquer dans notre société un tel comportement chez des tout-petits ?

Les faits sont graves et dérangeants. La brigade des mineurs de Paris vient d’être saisie dans le cadre d’une enquête sur un viol en réunion commis par des enfants de 4 ans, scolarisés en moyenne section de maternelle dans le XIIIe arrondissement. Selon la personne qui a alerté la police, une fillette de quatre ans aurait été violée mi-septembre dans la cour de récréation de son école.

Trois agresseurs présumés, âgés de quatre ans eux aussi, auraient isolé leur jeune victime sous la structure d’un jeu avant de la déshabiller et de se livrer à une « pénétration digitale », rapporte le quotidien. Un cas difficile à qualifier juridiquement de par la nouveauté d’un tel acte chez les tout-petits.

Un article du Figaro paru en début d’année dénonçait une augmentation des violences sexuelles entre les enfants, l’association « Stop aux violences sexuelles » affirmant y en dénombrer de plus en plus « depuis 2 ou 3 ans ». En 2015 déjà, une maman racontait à L’Express le calvaire vécu par sa fille de 4 ans, sur qui des lésions vaginales avaient été constatées après son agression par trois garçons dans la cour de récréation.

Comment un enfant de maternelle, en quête d’affirmation sexuelle, peut-il commettre un abus de la sorte ?

Un policier spécialisé explique : « Là, on n’est pas dans une histoire de touche-pipi entre deux bambins. Il y a plusieurs enfants impliqués, et une violence exercée envers cette petite victime ».

Michèle Créoff, vice-présidente du Conseil national de protection de l’enfance (CNPE), confirme : « Là où il y a un problème, c’est quand on a affaire à un phénomène de groupe, dans une forme de surenchère émotionnelle. Il faut alors comprendre comment un groupe d’enfants, aussi jeunes, peut en abuser un autre sans qu’il n’y ait eu de prise de conscience du milieu éducatif ou parental ».

Ces comportements interrogent sur ce qui a provoqué un tel comportement chez des tout-petits : Cela vient-il de leur environnement familial?Dans ce cas comment ces enfants en sont-ils arrivés à s’organiser un groupe ? Ces enfants ont-ils été exposés à des images à de la pornographie à leur jeune âge ? Notre société est-elle à ce point hyper-sexualisée qu’on commence à voir apparaître de plus en plus de comportements de ce genre chez les tout-petits ?

L’État doit « entendre l’inquiétude des parents »

« Une réunion aura lieu très prochainement, sous l’égide de la mairie du 13e, au sein de l’école. Un pédopsychiatre sera présent, afin de mettre les mots de professionnels sur ce qu’il s’est produit », a déclaré au Parisien Jérôme Coumet, le maire du 13e arrondissement.

Un autre élu de la capitale, qui exhorte l’État à « entendre l’inquiétude des parents », appelle toutefois à « aborder cette question avec sagesse ».

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