Dans la capitale, les cirques qui présenteront des spectacles avec des animaux sauvages n’obtiendront plus dès la fin 2020, d’« autorisations d’occupation de terrain ».
La Ville de Paris a voté vendredi soir la fin dès 2020 de la délivrance d’« autorisations d’occupation de terrain » pour les cirques qui présenteront des spectacles avec animaux sauvages, et enjoint le gouvernement à lui emboîter le pas.
« Nous pouvons collectivement nous féliciter de cette décision qui correspond à une avancée sociétale souhaitée par tous les Français », s’est réjoui Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris chargée de la nature en ville.
Lors du Conseil de Paris, la Ville de Paris a officialisé l’arrêt de délivrance d’« autorisation d’utilisation du domaine public à tout cirque présentant des spectacles avec animaux sauvages ». Cette décision survient alors que la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a promis récemment « des annonces fortes dans les prochaines semaines ».
Mme Komitès, ancienne dirigeante de Greenpeace France, a espéré que « l’État se positionnera enfin sur ce sujet, et permettra financièrement aux circassiens de se reconvertir » après l’arrêt des spectacles avec « animaux sauvages ».
« Les défenseurs des animaux peuvent compter sur le soutien des Français, qui globalement fréquentent peu le cirque (10% ces deux dernières années) et s’opposent pour les deux tiers à la présence d’animaux sauvages, selon une enquêteOpinionWay »https://t.co/FdVfJOokZl
— PREVEL (@GuPrevel) November 14, 2019
Une aide de reconversion de « 50 000 euros sur trois ans »
À Paris, la mesure qui était en discussion depuis deux ans, ne s’appliquera toutefois pas aux cirques Bouglione ou Gruss. Le premier, étant propriétaire de son domaine (le Cirque d’Hiver), ne peut se voir imposer en l’état cette interdiction. Quant au second, s’il veut poursuivre dans le domaine public son activité il devra signer la convention d’interdiction d’animaux sauvages lorsque son contrat d’occupation de terrain arrivera à terme en 2020.
Saluée par les associations, l’interdiction d’animaux sauvages ulcère certains circassiens. « Enlever les animaux, c’est comme enlever les clowns. Après il ne restera plus que des spectacles comme le Cirque du Soleil pour les intellos et les ados », s’est ainsi indigné cette semaine William Kerwich du Cirque Royal qui voit dans cette décision « un enjeu politique ».
La décision s’accompagnera d’une aide d’« environ 50 000 euros sur trois ans » à chaque cirque signataire en vue d’une reconversion, selon Pénélope Komitès.
LE DEVENIR DES ANIMAUX EST NOTRE PRIORITE !
Cela fait 4 ans que PAZ se mobilise pour que #Paris s’engage publiquement pr des cirques sans animaux
Nous demandons d’apporter un soutien financier aux refuges qui accueillent les animaux de cirque. #cirqueSANSanimaux #ConseilDeParis pic.twitter.com/zJpus4SlG0— Paris Animaux Zoopolis (@ParisZoopolis) November 8, 2019
L’élue de La France insoumise, Danielle Simonnet, a plaidé elle pour qu’un « soutien financier soit apporté aux structures françaises sans but lucratif qui soignent et prennent en charge totalement les animaux sauvages ». Elle a été entendue par l’exécutif parisien qui s’est engagé à financer ces refuges.
Les Français s’opposent pour les deux tiers à la présence d’animaux sauvages dans les cirques, selon une enquête Opinion Way réalisée début octobre. À la fin de l’année 2018, une quarantaine de pays dans le monde, dont 28 en Europe, avaient proscrit partiellement ou totalement les cirques avec ménagerie.
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