EUROPE

Parlement européen : Ursula Von der Leyen n’exclut pas une alliance avec le groupe de Giorgia Meloni

mai 1, 2024 18:20, Last Updated: mai 1, 2024 21:39
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Au cours du débat pour les élections européennes, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas exclut la possibilité d’une alliance avec des partis de droite nationaliste tel celui de Giorgia Meloni.

À Maastricht (Pays-Bas), un débat réunissait lundi les représentants de sept partis européens : Marie-Agnes Strack-Zimmermann (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe), Bas Eickhout (Parti vert européen), Anders Vistisen (Parti de l’identité et de la démocratie), Nicolas Schmit (Parti des socialistes européens), Walter Baier (Parti de la gauche européenne), Maylis Roßberg (Alliance libre européenne) et Valeriu Ghiletchi (Mouvement politique chrétien européen), et donc Ursula von der Leyen (Parti populaire européen).

Ursula Von der Leyen, la présidente actuelle de la Commission européenne et candidate à un second mandat, fait partie du groupe PPE (Parti populaire européen) tout comme Les Républicains en France. Au cours des échanges qui ont duré plus d’une heure et demie, elle a évoqué une alliance possible avec le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), incluant notamment dans ses rangs Reconquête du Français Éric Zemmour, le parti Frères d’Italie de la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, le parti espagnol Vox, et le PiS polonais : elle a estimé que « cela dépendrait de la composition du Parlement et de qui est dans quel groupe ». Le RN français appartient au groupe européen Identité et démocratie, avec notamment la Lega italienne et l’AfD allemande.

Le membre du PSE « stupéfait »

Une réponse qui a « stupéfait » le Luxembourgeois Nicolas Schmit, l’actuel commissaire européen à l’Emploi aux Droits sociaux, désigné « spitzenkandidat » (candidat à la présidence de la Commission) par le Parti socialiste européen (PSE). « On ne peut pas diviser les valeurs et les droits en fonction d’arrangements politiques », a-t-il dénoncé. Historiquement, le Parti socialiste européen est allié au PPE de Mme Von der Leyen.

Les dirigeants des 27 pays de l’UE devront se mettre d’accord sur un candidat à la présidence de la Commission à l’occasion d’un sommet au cours duquel se répartiront les autres « top jobs », les postes à la tête des principales institutions européennes.

Ces désignations devront refléter les équilibres politiques dans l’UE à l’issue de l’élection du Parlement européen qui se déroulera du 6 au 9 juin. La personne dont le nom aura été retenu pour être à la tête de la Commission devra obtenir l’approbation des parlementaires.

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