Le vaccin anti Covid-19 d’AstraZeneca ne doit pas être utilisé en Moselle, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, car il est trop peu efficace contre le variant sud-africain, qui y circule beaucoup, a estimé vendredi la Haute autorité de santé (HAS).
En Moselle, la HAS recommande de « continuer à privilégier l’accès aux vaccins » de Pfizer/BioNTech et Moderna, ainsi qu’au vaccin de Johnson & Johnson (Janssen), le quatrième à avoir été autorisé en Europe, « dès lors qu’il sera disponible ».
« Pour tous ces vaccins, la HAS recommande la mise en place, dans ce département, d’un accès aux professionnels autorisés à la vaccination en ville », ajoute-t-elle dans son avis.
?Il y a qqes jours, @olivierveran a redit que #AstraZeneca est «sûr et efficace»
Mais alors pourquoi est-il désormais interdit pour tous en:
Moselle
Guyane
Mayotte
La Réunion
?Officiellement, il serait «trop peu efficace contre le variant sud-africain»?https://t.co/g86xgZxL5s— François Asselineau (@UPR_Asselineau) April 9, 2021
En Guyane, à Mayotte et à la Réunion, les vaccins de Pfizer et Moderna sont de toute façon déjà les seuls à être utilisés, en raison de « contraintes logistiques », poursuit la HAS, en recommandant « la poursuite » de cette stratégie.
Pour les vaccins de Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson, « on dispose de données » qui montrent « un niveau élevé d’efficacité contre le variant sud-africain », rappelle la HAS.
L’Afrique du Sud avait renoncé en février à utiliser AstraZeneca, comme initialement prévu, en s’appuyant sur une étude qui le jugeait trop peu efficace contre le variant majoritaire dans ce pays.
La HAS juge que la situation de la Moselle ainsi que des trois départements d’Outre-Mer justifie un traitement différent de celui du reste de la France, car le variant sud-africain y circule de façon particulièrement importante.
En Moselle, le variant sud-africain représentait environ 35% des cas détectés de Covid fin mars, selon la HAS. Cette proportion est encore plus importante en Guyane, à Mayotte et à la Réunion, où elle est comprise « entre 40% et 48% ».
« Dans le reste du territoire national, la proportion du variant sud-africain reste systématiquement inférieure à 20% », et « cela ne justifie pas d’y mettre en place, à ce stade, une stratégie différenciée de recours aux vaccins », conclut la HAS.
Globalement, c’est le variant anglais qui est majoritaire sur l’ensemble de la France, mais plusieurs études ont montré qu’il n’altérait sensiblement l’efficacité d’aucun vaccin contre le Covid.
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