Le prévenu a été jugé le mardi 12 mai 2020 par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer dans le cadre d’une affaire de racket et d’agression sexuelle sur une personne vulnérable datant de la fin de l’année dernière.
Les faits remontent au 12 septembre 2019. Ce jour-là, un jeune homme sonne à la porte d’une octogénaire domiciliée à Montreuil, une commune d’environ 2000 habitants située à 30 kilomètres au sud de Boulogne-sur-Mer.
Il se présente à la vieille dame en tant que fils d’une de ses voisines et lui propose de l’aider dans le cadre de plusieurs travaux domestiques. L’octogénaire ne se méfie pas et le laisse entrer chez elle.
Une fois à l’intérieur du logement, il se montre particulièrement prévenant avant de se placer derrière la propriétaire des lieux et de lui retirer ses vêtements. Il se livre ensuite à des attouchements sexuels et lui demande de l’argent.
La victime lui donne alors les dix euros de son porte-monnaie, tandis que l’agresseur ramasse ses vêtements et les dépose dans la salle de bains avant de disparaître.
L’octogénaire alerte les autorités qui engagent rapidement une enquête de voisinage. Les investigations permettront de révéler que le jeune homme avait sonné à d’autres portes de la résidence où vivent plusieurs personnes âgées.
Les enquêteurs présenteront plusieurs planches photographiques à la victime qui finira par reconnaître son agresseur, un Montreuillois de 19 ans. Appréhendé par les forces de l’ordre, le suspect admettra s’être rendu chez la vieille dame tout en niant l’avoir agressée sexuellement. « Elle avait chaud, elle m’a demandé d’enlever le vêtement qu’elle portait », avait-il affirmé.
Des déclarations qui n’ont toutefois pas convaincu les enquêteurs, l’ADN du mis en cause ayant été retrouvé sur l’agrafe du soutien-gorge que portait la victime au moment des faits.
Un jeune de 19 ans agresse sexuellement une octogénaire à #Montreuil https://t.co/8YklSVG3YQ pic.twitter.com/OBfkYARA3L
— VDN Montreuillois (@VDNetaples) May 13, 2020
12 mois de prison avec sursis
Jugé le 12 mai 2020 par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, le prévenu n’a pas eu à faire face à sa victime, décédée d’une autre cause avant la tenue du procès.
Pendant l’audience, l’accusé a déclaré qu’il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé, affirmant qu’il était sous l’emprise de l’alcool au moment des faits. « Une amnésie de circonstance », selon le procureur de la République.
Présente dans l’enceinte du tribunal, la fille de la défunte a expliqué que sa mère avait été particulièrement choquée par l’agression : « Elle m’a dit qu’il avait été très gentil avec elle, mais elle en a été bouleversée. Elle en parlait tout le temps. »
Le prévenu, qui aurait souffert de carences éducatives et affectives pendant son enfance et aurait des problèmes d’alcoolisme selon La Voix du Nord, a été condamné à une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire et injonction de soins.
Il devra trouver un emploi et indemniser la fille de la victime à hauteur de 1000 euros au titre du préjudice moral. Il a également été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
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