Pas-de-Calais : trois pompiers agressés pendant une intervention dans un foyer dédié aux demandeurs d’asile

26 octobre 2018 12:24 Mis à jour: 26 octobre 2018 12:24

Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois pompiers ont été menacés avec un couteau pendant une intervention dans le foyer France terre d’asile de la rue Saint-Bertin, à Saint-Omer.

Régulièrement victimes d’agressions, les sapeurs-pompiers de la ville de Saint-Omer ont une fois de plus été confrontés à la violence au cours d’une de leurs interventions.

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, trois soldats du feu ont été agressés par la personne qu’ils étaient pourtant venus secourir : un Afghan de 17 ans hébergé dans le foyer France terre d’asile de la rue Saint-Bertin.

Victime d’une crise d’épilepsie, l’adolescent a été pris en charge par les pompiers vers 1h40 du matin. Tandis que les sauveteurs étaient encore dans l’enceinte du foyer, il s’est soudain levé pour aller chercher un couteau dans la cuisine de l’établissement avant de les menacer.

Pris au dépourvu, les pompiers finiront par le maîtriser sans être blessés. Interpellé par la police audomaroise, l’agresseur a été placé en garde à vue pendant que les trois soldats du feu déposaient plainte.

« Tous les jours, nous avons des retours des pompiers qui nous remontent des coups ou des insultes. Il y en a à chaque garde. Notre fédération-mère a interpellé plusieurs fois le ministère de l’Intérieur à ce sujet », souligne Fabien Delsart – vice-président du syndicat autonome des sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais.

« Ça, c’est une intervention typique de la police, pas des pompiers », ajoute le responsable syndical qui milite pour que « l’appel à la police soit systématique en cas d’intervention à l’adresse du foyer ».

Une demande irréaliste pour le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Pas-de-Calais :

« La police ne peut pas être derrière nous en permanence. Des mesures sont prises pour mettre notre personnel en sécurité, mais le risque zéro n’existe pas. »

Contacté par La Voix du Nord, la direction générale de l’association France terre d’asile a exprimé son désarroi et a regretté l’incident, tout en cherchant à se dédouaner.

« Les signalements nécessaires concernant ce jeune homme ont été faits aux autorités compétentes depuis plusieurs mois et à plusieurs reprises. La place de cet homme n’est pas dans un foyer d’accueil mais dans un établissement de soins appropriés », a expliqué Pierre Henry – directeur général de l’association.

Arrivé dans le foyer de la rue Saint-Bertin il y a environ 6 mois, le jeune Afghan aurait déjà été pris en charge à 22 reprises par les services d’urgence selon France terre d’asile.

La structure audomaroise accueille une trentaine de demandeurs d’asile âgés de 15 à 18 ans.

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