Christiane et Simone, deux sœurs jumelles âgées de 74 ans, vont devoir passer Noël dans une cave. Elles y vivent depuis octobre dernier, date à laquelle elles ont été expulsées de leur logement.
Ces deux sœurs jumelles vivent dans la cave d’un bel immeuble bourgeois de la rue Dabray, à Nice. Elles ont été expulsées, fin octobre, de l’appartement dans lequel elles sont nées. Elles y travaillaient en tant que concierges, rapporte Nice-Matin.
« On nous avait promis de rester »
Christiane et Simone ne comprennent pas ce qui leur est arrivé, en octobre dernier. Toujours est-il que du jour au lendemain, la police est venue les expulser. « Un agent m’a pris par le bras et c’était fini », se rappelle Christiane. Sa sœur Simone ne se souvient plus. « Je crois que j’ai plus de tête, c’est depuis le choc », confie cette dernière à nos confrères.
Avant ce fâcheux épisode, elles occupaient un appartement en échange des services qu’elles rendaient en tant que concierges. Les deux femmes assurent qu’elles ne payaient pas de loyer. Depuis le décès de la propriétaire des lieux, tout a changé. « Ça a été vendu, on n’a aucune dette, on a toujours tout fait dans les règles. On nous avait promis de rester. On ne sait pas où sont les papiers… » regrettent amèrement les jumelles.
À 74 ans, ces jumelles vont passer Noël dans une cave à Nice après avoir été expulsées de leur appartement https://t.co/HeVkdHTZ7m pic.twitter.com/7j3but2Yql
— Nice-Matin (@Nice_Matin) December 20, 2022
« On veut être discrètes, ne pas faire pitié aux autres »
Contraintes de vivre dans une cave où se mêlent des odeurs de moisissures et d’urine, les deux vieilles dames doivent descendre plusieurs marches dans le noir avant d’accéder à ce lieu infâme. À l’intérieur se trouve un matelas humide posé à même le sol, et qui leur sert de couche. Titi, leur chat, habite avec elles, mais l’animal de compagnie est bien chétif. « On veut être discrètes, ne pas faire pitié aux autres », se justifient Christiane et Simone.
Concernant l’avis d’expulsion, Christiane souligne désabusée qu’il s’agit davantage d’un « avis de mort ». « On est presque mortes, il n’y a pas de Noël pour nous, plus de vie, rien », s’attristent-elles. Un voisin qui connaît les jumelles depuis 20 ans précise : « Elles ont été des gardiennes exemplaires pour l’immeuble. Elles sont terriblement attachées au lieu où elles ont grandi, où leurs parents ont certainement connu la guerre. » « Tout cela est incompréhensible », conclut-il auprès du quotidien.
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