Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde juge « très excessive » la peine prévue allant jusqu’à 45.000 euros d’amende et un an de prison pour les établissements qui manqueraient aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire.
« C’est une peine très excessive, ce n’est pas ce dont quelqu’un écope quand il agresse une vieille dame à son domicile », a déclaré le président du parti de centre-droit vendredi sur LCI.
« C’est plus grave d’agresser une vieille dame dans la rue que de ne pas contrôler le pass sanitaire de quelqu’un au restaurant, il y a un déséquilibre des peines qu’il va falloir corriger », estime le député de Seine-Saint-Denis.
L’exploitant d’un lieu, d’un service de transport ou le responsable d’un événement qui manquerait aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire sera passible d’une amende allant jusqu’à 45.000 euros et d’un an de prison, selon l’avant-projet de loi incorporant les nouvelles dispositions annoncées lundi par Emmanuel Macron.
Je ne suis pas pour l’obligation vaccinale, je suis pour que chacun assume les conséquences de ses choix.
Et donc je souhaite que si les restrictions de liberté reviennent, les personnes vaccinées en soient dispensées ! pic.twitter.com/cC72YPzy3V
— Jean-Christophe Lagarde (@jclagarde) July 8, 2021
« Cela n’aura jamais lieu »
« Cela n’aura jamais lieu, les tribunaux correctionnels n’auraient jamais le temps de traiter ça », a assuré M. Lagarde qui préconise plutôt « une amende de 1.500 euros par personne qui n’aurait pas été contrôlée – c’est du tribunal de police, c’est une contravention de cinquième classe – et une sanction administrative » en cas de récidive.
Le chef de l’État a annoncé lundi que la présentation du pass sanitaire conditionnera l’accès aux salles de spectacle et aux cinémas à partir du 21 juillet, et aux cafés, restaurants, centres commerciaux ou encore aux trains et avions à partir du 1er août, même si certaines mesures de « souplesse » s’appliqueront pour les adolescents.
Tous les clients à partir de 12 ans des lieux et transports concernés devront avoir leur pass, ainsi que leurs salariés (serveurs des restaurants, contrôleurs de trains, etc.) mais pas les policiers ou gendarmes. Un sursis jusqu’au 30 août a été décidé pour les enfants de 12 à 17 ans et les salariés.
Le texte doit être adopté lundi au Conseil des ministres puis examiné par le Parlement dans la semaine.
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