L’ancienne star du journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, est visé par deux nouvelles plaintes, pour viol et pour agression sexuelle, a indiqué vendredi l’avocate des deux plaignantes, confirmant une information de TF1.
D’après l’avocate Laure Heinich, la plainte pour viol a été déposée le 9 décembre. Une femme accuse PPDA de l’avoir violée dans une chambre pendant le festival de Cannes en 1985 alors qu’elle avait une vingtaine d’années.
L’autre plainte, pour agression sexuelle, a été déposée il y a trois jours : une femme accuse PPDA de l’avoir embrassée de force dans un Club Med à Valmorel, en Savoie, en 2013, quand elle avait 23 ans.
Des faits prescrits dénoncés
Les plaintes dénoncent des faits prescrits. Ces femmes « déposent plainte par solidarité avec les autres » ayant témoigné contre l’ex-présentateur « pour ne pas laisser dire que ce sont ‘des menteuses' », a expliqué Me Heinich, précisant que les deux nouvelles accusatrices ne se connaissent pas.
À l’époque, elles n’avaient pas porté plainte « en raison de la stature de l’agresseur qu’elles imaginaient protégé », poursuit Laure Heinich.
Contactée, l’avocate de PPDA, Jacqueline Laffont, n’a pas répondu aux sollicitations de l’agence France Presse (AFP) .
Écrivain, journaliste, ex-présentateur star du journal télévisé le plus regardé de France, Patrick Poivre d’Arvor a été accusé en février de viol par l’écrivaine Florence Porcel qui avait porté plainte. Elle l’accuse de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009.
Depuis, plus d’une vingtaine de femmes ont témoigné contre l’ex-présentateur, qui conteste toutes les accusations.
Une première enquête classée sans suite
À la suite de la plainte de Mme Porcel en février, une enquête préliminaire de quatre mois a été menée par le parquet de Nanterre, au cours de laquelle vingt-trois femmes ont témoigné, dont neuf ont choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel.
Fin juin, cette enquête préliminaire a été classée sans suite par le parquet, la majorité des faits reprochés étant prescrits.
Mais en novembre, Mme Porcel s’est constituée partie civile afin de provoquer la saisine d’un juge pour enquêter de nouveau sur les faits dont elle accuse Patrick Poivre d’Arvor. Ceux-ci, non prescrits, avaient été classés sans suite pour « insuffisance de preuves ».
Cette procédure entraîne quasi-systématiquement l’ouverture d’une nouvelle enquête confiée à un juge d’instruction, sous réserve du paiement d’une consignation. Pour le moment, cette plainte de Mme Porcel en est encore au stade de la consignation.
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